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Climat : les pays en développement exigent une &#39responsabilité partagée mais différenciée&#39

Climat : les pays en développement exigent une &#39responsabilité partagée mais différenciée&#39

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Identifiée presque constamment à la question du développement, les pays en développement ont réclamé hier à l&#39Assemblée générale que la lutte contre les changements climatiques repose en premier lieu sur les épaules des pays riches qui ont profité des émissions de carbone, demandant aussi une assistance spécifique.

Voir les propositions des Etats Membres au débat général lundi matin, lundi après-midi, mardi matin et mardi après-midi.

Le président des États fédérés de Micronésie, Emanuel Mori, a rappelé que « bien avant que les changements climatiques ne soient à la mode, son pays dénonçait déjà ce qui est perçu aujourd'hui comme une urgence mondiale ».

« Pendant des années, la Micronésie a fait valoir que les petits États insulaires en développement sont parmi les plus vulnérables et que les changements climatiques menacent leur existence même ».

Il y a 15 ans, lors de la signature de la Convention-cadre des Nations Unies, les changements climatiques étaient qualifiés d'hypothèse dont la menace était plus imaginaire que réelle, a encore accusé le président, en soulignant que le fait qu'un sentiment d'urgence entoure désormais la question est « véritablement encourageant ».

Il a appelé à une « action collective et responsable, fondée sur le principe de la responsabilité commune mais différenciée ».

Il s'est prononcé en faveur d'un arrangement institutionnel relatif à un fonds d'adaptation qui répondrait aux besoins des petits États insulaires en développement.

Il a jugé « urgent que les petits États insulaires aient un meilleur accès aux sources d'énergie renouvelables pour se libérer de la dépendance aux combustibles fossiles ».

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a appelé à l'aide des Nations Unies pour neutraliser les groupes armés étrangers.

Abordant la question du développement durable, le président a souligné l'exigence d'une approche responsable, équitable et solidaire. Grâce à ses forêts primaires, la RDC fait de l'Afrique centrale le deuxième poumon du monde. « Elle est prête à consentir les sacrifices que la responsabilité collective impose. Elle demande en retour d'être compensée équitablement, afin de ne pas hypothéquer son propre développement ».

Il a souhaité « l'élargissement du Conseil de sécurité » par la « représentation de l'Afrique, à titre permanent, au sein de cet organe » et le renforcement de l'Assemblée générale.

Le président de la République de Nauru, Ludwig Scotty, a salué « la décision prise en juin 2006 d'installer des bureaux de la coalition PNUD, UNICEF, FNUAP dans les îles du Pacifique, y compris à Nauru », tout en regrettant le manque de progrès et le coût pour les pays hôtes.

« Les pays de la région du Pacifique souffrent de l'isolement, de la petitesse de leurs territoires et de leurs populations, a poursuivi Ludwig Scotty. Il a expliqué que les frais de transport sont en conséquence très élevés, ce qui a pour conséquence de majorer de 15 à 20% le coût des importations à Nauru. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles les sources alternatives d'énergie sont une priorité pour le pays ».

Il a appelé les pays développés à « atteindre l'objectif d'une aide publique au développement (APD) représentant 0,7% de leur produit national brut (PIB) » et a demandé l'annulation de la dette de Nauru.

Il a par ailleurs pris position en faveur de l'admission de Taiwan en qualité de membre des Nations Unies.

Le président de la République-Unie de Tanzanie, Jakaya Mrisho Kikwete s'est dit en faveur de la réforme du Conseil de sécurité.

Sur le climat, il a déploré que « si le réchauffement climatique est indéniablement attribué aux activités humaines, l'Afrique regroupe les pays qui y contribuent le moins » et souhaité une réponse internationale à la conférence de Bali.

Il a demandé au Secrétaire général de l'ONU de réitérer l'appel lancé pour que tous les pays tiennent leurs engagements pris dans la Déclaration du Millénaire.

Il a offert les services de son pays pour former le personnel militaire de la Somalie.

Le président de la République de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a « dénoncé l'attitude des pays industrialisés depuis plus de 20 ans face aux effets néfastes de leurs activités et a constaté que le Protocole de Kyoto n'avait toujours pas été ratifié par tous les États Membres de l'ONU ».

Si les conséquences des changements climatiques doivent être traitées par tous puisqu'elles nous touchent tous, « nous ne devons pas ignorer que la première responsabilité en revient à ceux qui ont développé des techniques détruisant l'ozone pour leurs propres intérêts », a-t-il rappelé.

Il a déploré qu'en « raison de la présence de pétrole sur son territoire, la Guinée équatoriale est considérée comme un pays à revenus moyens, ce qui la prive de crédits internationaux alors que l'or noir n'y est exploité que depuis 10 ans et que le pays n'a jamais disposé d'une quelconque infrastructure de développement ».

Il a qualifié de « quantité insignifiante » le montant de 0,7% du PIB que les pays riches sont censés réserver à l'aide publique au développement.

Il a appelé à lutter contre le terrorisme et contre « l'utilisation de mercenaires », pour déstabiliser des États, regrettant que la tentative de coup d'État organisée en 2004 dans son pays par des groupes mercenaires à partir de l'Afrique du Sud n'ait conduit à aucune condamnation.

Le président de la République dominicaine, Leonel Fernandez Reyna, a déploré la « flambée des prix du pétrole, ou encore du lait ou des céréales ».

Il a rappelé l'impact « des inondations, des sècheresses et des ouragans, qui détruisent les écosystèmes et la biodiversité, mettent à mal les infrastructures et provoquent l'érosion ».

Il a appelé à la « solidarité internationale et la coopération entre les peuples ».

Le président de la République dominicaine a dit « ne pas comprendre pour quelle raison le président de la Banque mondiale doit toujours être un Américain du Nord, et celui du Fonds monétaire international, un Européen, ni pourquoi les grandes décisions mondiales doivent être prises par seulement cinq pays ».

Le président de la République de Croatie, Stjepan Mesic, a regretté le retard pris dans la réforme de l'ONU.

Il a souhaité plus d'égalité dans la communauté internationale : « s'il est vrai que les États les plus puissants ont une plus grande responsabilité, a-t-il ajouté, personne ne peut avoir moins de droits et personne ne peut usurper ces droits par la force ».

Il a déploré les signes d'une course à l'armement sur le continent européen.

Quant à l'environnement, il a appelé à apporter une réponse rapide en agissant de façon coordonnée et responsable face aux changements climatiques.

Le président de la République démocratique de Timor-Leste, José Ramos-Horta, a regretté la lenteur du déploiement de la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) avec un contingent de 1 740 policiers, soulignant que la sécurité était précaire.

Il a déploré le fait que le versement des revenus annuels évalués à 100 millions de dollars sur un fonds pétrolier ayant accumulé 1,4 milliard de dollars, n'ait conduit à « aucune amélioration visible » dans la vie des pauvres. Il a évoqué les ravages des inondations puis des sauterelles.

Il a rappelé que le Timor-Leste figurait parmi les rares pays à avoir ratifié les sept principaux Traités sur les droits de l'homme.

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, a prévenu contre « la prolifération nucléaire » et « les tentatives d'organisations terroristes de se procurer des armes de destruction massive ».

Il a soutenu l'intervention des Nations Unies au Darfour et en Somalie, au Tchad et en République centrafricaine.

Il a regretté la diminution de l'aide publique au développement en 2006, appelant à ce que les « négociations du Cycle de Doha » puissent aboutir à temps.

Évoquant enfin les drames liés aux migrations des jeunes Africains en partance pour l'Europe, il a estimé que « ni les contrôles, ni les refoulements, ne sauraient être des réponses adéquates et durables ».

Le Premier ministre et Ministre des affaires générales du Royaume des Pays-Bas, Jan Peter Balkenende, a condamné la situation au Myanmar, appelant le Conseil de sécurité à « discuter très rapidement de cette situation et à envisager » des sanctions.

Il a appuyé le rôle de la Commission de consolidation de la paix.

Concernant les changements climatiques, il a dit que « les dirigeants européens veulent voir à Bali le lancement des négociations sur l'après-Kyoto ».

Il a souhaité que les compétences de la Cour internationale de justice (CIJ) et de la Cour pénale internationale (CPI) soient plus largement reconnues.

Le président de la République de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira, a souligné que « le terrorisme et le trafic de stupéfiants » sont des plaies qui menacent tous les pays notamment en Afrique de l'Ouest, appelant à la coopération internationale.

Il a salué la « tenue prochaine à Lisbonne d'une conférence internationale sur le trafic de stupéfiants en Afrique de l'Ouest et d'une conférence régionale à Dakar, au Sénégal ».

Le Premier ministre de la République de Slovénie, Janez Jansa, a estimé que « finaliser le texte du projet de convention générale sur le terrorisme devrait être une priorité », de même que la mise en oeuvre du concept de « responsabilité de protéger » consacré au Sommet mondial de 2005.

Il a appelé de ses v?ux l'ouverture prochaine d'une université euroméditerranéenne, une contribution de son pays à la prise de conscience de plus en plus grande du besoin de coexistence pacifique de toutes les cultures.

Le Chef du gouvernement intérimaire de la République populaire du Bangladesh, Fakhruddin Ahmed, a déploré que « l'instauration de la démocratie dans son pays, qui n'a connu que trois élections ces 20 dernières années, a été compromise par la corruption et la violence qu'elle a engendrée ».

Il a ensuite affirmé son soutien à la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme et a indiqué que le Bangladesh avait accédé à la Convention internationale pour la répression des actes de terrorisme nucléaire. Il a affirmé que le Bangladesh rejetait toute forme de fondamentalisme religieux, et s'est insurgé contre ceux qui justifient le terrorisme en invoquant leur foi dans l'Islam.

Il a rappelé que le Bangladesh était particulièrement vulnérable aux changements climatiques, « en ajoutant que 30% des terres seraient submergées si le niveau de l'eau de la baie du Bengale augmentait d'un mètre ».

M. Hamed a également appelé à un « accès élargi des produits bangladais sur les marchés des pays développés, en insistant sur la grande dépendance commerciale des pays les moins avancés », dont son pays fait partie.

Il a plaidé en faveur de la mise en place de régimes commerciaux non discriminatoires, sans barrières tarifaires et non tarifaires, pour favoriser la diffusion et le partage du progrès.

Il a déclaré vouloir « encourager les migrations et intensifier ses efforts dans la défense des droits des travailleurs migrants ». Rappelant que dans son pays, 140 millions d'individus vivent dans un espace de la taille de l'État de New York, il a aussi estimé que les migrations de travailleurs permettent de sortir de la pauvreté. Le Premier ministre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Sir Michael Somare, a rappelé que son pays comptait plus de 800 tribus et langues, ce qui ne l'empêche pas d'avancer sur la voie de la démocratie dont les principes ont lié le pays dans l'unité et la diversité, en 32 ans d'indépendance.

Au sujet des changements climatiques, il s'est dit « très préoccupé de voir certains pays industrialisés tenter d'échapper à leurs responsabilités pour leurs propres émissions de gaz carbonique en mettant l'accent sur les pays en développement ».

« C'est seulement une fois que les pays industrialisés assumeront la responsabilité de leurs actes que le chemin vers les solutions s'éclaircira ».

Le Premier ministre a affirmé que la Papouasie-Nouvelle-Guinée, en tant que pays en développement, était prête à contribuer, sur une base équitable, à un avenir durable.

Il a évoqué aussi « les règles faussées du commerce international et la nécessité, pour son pays, d'axer son développement sur l'agriculture ».

Il a regretté que « les travaux de la Commission de l'ONU sur la décolonisation restent inachevés : 16 territoires, dont certains dans le Pacifique n'ont pas encore exercé leur droit à l'autodétermination, notamment Tokélaou qui doit se prononcer prochainement par référendum quant à ses liens avec la Nouvelle-Zélande, en se félicitant de cette étape ».

Le Vice-président de la République des Palaos, Elias Camsek Chin, a félicité le Secrétaire général pour son action en vue d'arrêter le génocide au Darfour.

Il a rappelé que le PNUD, le FNUAP et l'UNICEF avaient annoncé en juin dernier l'ouverture de huit bureaux dans les îles du Pacifique qui n'ont pourtant toujours pas vu le jour.

Il a rappelé que « le Pacifique représente la plus grande biodiversité dans le monde, avant de dénoncer les pratiques de pêches destructrices qui ont donné lieu à l'adoption de mesures provisoires par l'Organisation de gestion des pêcheries régionales dans le Sud Pacifique ».

« Avec la hausse de la température, le corail se décolore, le niveau de la mer monte et les océans deviennent plus acides, ce qui menace de détruire la biodiversité marine et nos moyens d'existence », a-t-il expliqué.

Il souligné la nécessité d'arriver à un accord sur une série d'objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour la période post-Kyoto.

Le Vice-président a enfin appelé à la concrétisation de la réforme du Conseil de sécurité et a soutenu la candidature du Japon ainsi que celle de l'Inde pour des sièges de membre permanents. Il s'est aussi montré favorable à l'entrée de Taiwan aux Nations Unies en qualité de Membre, estimant que les démocraties légitimes doivent être reconnues et soutenues.

Compte-rendu de l'ensemble des déclarations au débat général (textes des déclarations et vidéos) vendredi 28 septembre.

Compte-rendu de l'ensemble des déclarations au débat général (textes des déclarations et vidéos) jeudi 27 septembre.

Compte-rendu de l'ensemble des déclarations au débat général (textes des déclarations et vidéos) mercredi 26 septembre.

Compte-rendu de l'ensemble des déclarations au débat général (textes des déclarations et vidéos) mardi 25 septembre.