L'ONU presse les autorités du Myanmar de mettre fin à la répression
« Le Secrétaire général appelle de nouveau les autorités à faire preuve de la plus grande retenue envers le déroulement des manifestations pacifiques », le recours à la force et à la violence « ne pouvant qu'entraver les perspectives de paix, de prospérité et de stabilité au Myanmar », souligne une déclaration communiquée aujourd'hui par sa porte-parole à New York.
En raison de la détérioration de la situation dans le pays, Ban Ki-moon a annoncé l'envoi sur place de son Envoyé spécial, Ibrahim Gambari, qui devrait d'abord informer le Conseil de sécurité des derniers événements cet après-midi.
Par ailleurs, la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Louise Arbour, a exhorté les autorités à respecter les droits fondamentaux, notamment celui de protester pacifiquement.
Elle leur avait déjà rappelé que « la liberté d'expression et la liberté d'association sont la base des droits de l'homme » (dépêche du 27.08.2007).
« L'usage de la force excessive et toutes les formes de détention arbitraire de manifestants pacifiques sont strictement interdites par le droit international », a affirmé Louise Arbour dans un communiqué publié aujourd'hui à Genève par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).
« Le déni de ces droits peut constituer un crime international et pourrait mettre en cause la responsabilité pénale individuelle », a-t-elle ajouté.
Elle a exprimé sa grande inquiétude au sujet de l'état de santé des manifestants, des détenus et de la représentante de l'opposition Aung San Suu Kyi.
Selon la presse, il y aurait eu quatre morts et de nombreux blessés aujourd'hui parmi des manifestants qui ont bravé l'interdiction de manifester décrétée mardi soir par les autorités. Il y aurait par ailleurs plusieurs centaines de personnes arrêtées, dont une centaine de moines bouddhistes.