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Ouganda : le HCR ferme des camps de personnes déplacées avant d&#39en réhabiliter d&#39autres

Ouganda : le HCR ferme des camps de personnes déplacées avant d&#39en réhabiliter d&#39autres

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Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a annoncé la fermeture de deux des 40 camps pour personnes déplacées de la région de Lango, en Ouganda, grâce à l&#39amélioration de la situation humanitaire.

« Selon les estimations, environ 92% des quelque 466 000 personnes déplacées internes, au plus fort du déplacement en 2005, sont maintenant rentrées chez elles », a indiqué Ron Redmond, le porte-parole, selon un communiqué publié aujourd'hui à Genève.

Les camps dans la région de Lango avaient été établis entre 2002 et 2004, et le HCR espère en fermer la totalité d'ici la mi-2008.

Dans la région d'Acholi, où se trouvent plus dƇ,1 million de personnes déplacées internes depuis 2005, plus de 63% sont encore dans des camps. Ron Redmond a commenté que « la poursuite des pourparlers de paix et l'amélioration continue de la sécurité nous font espérer que davantage de déplacés internes décideront rentrer chez eux ».

La fermeture des camps entraînera une étape de réhabilitation pour le HCR, qui évalue à 5.000 dollars les travaux nécessaires pour chaque camp, pour un total de 200.000 dollars.

Par ailleurs, certains sites pour les personnes déplacées internes avaient été installés autour de centres importants de commerce et continueront à accueillir un nombre conséquent d'habitants. L'UNHCR a l'intention de transformer tous les sites accueillant encore des personnes déplacées internes en communautés viables en prévoyant leur réhabilitation environnementale.

Le budget pour ces activités est de 18 000 dollars par camp et déjà trois sont prévus pour de telles transformations.

« En fonction des fonds disponibles, un soutien au rétablissement d'un marché, à la réhabilitation de routes, des structures de santé et d'éducation, la plantation d'arbres, des soutiens à l'autosuffisance, etc. seront également mis en place », a annoncé Ron Redmond.

Lors de la crise du déplacement en 2005, quelque 242 camps abritaient 1 842 500 personnes déplacées internes contraintes de fuir leurs maisons à cause de la guerre entre l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) et les forces armées ougandaises.

A la fin juin 2007, 539 550 personnes déplacées internes étaient rentrées chez elles et quelque 916 000 personnes déplacées demeuraient toujours dans les camps. 381 000 ont été déplacées vers de nouveaux sites plus près de leurs villages d'origine.

Par ailleurs à Bunagana, près de la frontière avec la République démocratique du Congo, 25.000 à 30.000 Congolais attendent toujours l'amélioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu pour rentrer dans leur pays (dépêche du 07.09.2007).

Les autorités ougandaises, craignant une épidémie de choléra en raison du surpeuplement et du manque d'installations sanitaires adéquates, d'eau et de centres de santé, ont demandé lundi aux réfugiés, soit de regagner un centre de réception géré par l'UNHCR à Nyakabanda, situé à environ 20 kilomètres à l'intérieur de l'Ouganda, soit de rentrer en République démocratique du Congo, a annoncé Ron Redmond dans un communiqué.

Le HCR et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont mis en place des structures d'accueil pour les quelque 1.500 réfugiés de Nyakabanda. Des couvertures, des jerricans, des coupelles en plastique et de la nourriture ont été distribués.

Par ailleurs, du personnel de santé ougandais, en coopération avec Médecins Sans Frontières France, a assuré des consultations médicales dans le centre de réception.