Darfour : le Secrétaire général 'encouragé' par le résultat de sa visite
Ban Ki-moon, qui est rentré dimanche soir de Libye, a rappelé que des négociations politiques se tiendraient le 27 octobre à Tripoli (Interview à la radio de l'ONU).
A cet égard, le Secrétaire général a souligné que son Envoyé spécial, Jan Eliasson, et celui de l'Union africaine (UA), Salim Ahmed Salim, devraient poursuivre leurs « navettes diplomatiques » en préparation de cette rencontre, afin de convaincre toutes les parties de participer aux pourparlers de paix.
Il a espéré à cette occasion que le chef rebelle Abdul Wahid, à l'heure actuelle en France, répondrait à l'invitation, « s'il a à coeur le futur du Darfour ».
« Les invitations seront lancées en mon nom et au nom du président de l'UA », a-t-il expliqué, soulignant que Tripoli était le lieu le plus acceptable pour toutes les parties.
« J'ai reçu le plein soutien de tous les dirigeants du Soudan, du Tchad et de la Libye, ainsi que des pays voisins : l'Egypte et l'Erythrée notamment », a-t-il affirmé (webcast).
Le Secrétaire général a aussi rappelé la réunion de haut niveau qui doit se tenir le 24 septembre à New York, aux côtés de l'Union africaine.
« Ce doit être la dernière phase d'un règlement de la question », a-t-il insisté.
Ban Ki-moon s'est déclaré frappé par les aspirations à la paix et à la sécurité des personnes qu'il a rencontrées dans les camps de déplacés.
Il a rappelé que toutes les parties devraient s'abstenir du recours à la violence. Il s'est aussi dit « vigilant » quant à l'engagement des autorités soudanaises à ne pas entraver l'action humanitaire.
Au cours de son voyage, le Secrétaire général a visité le site de la future Opération hybride UA-ONU au Darfour (MINUAD), « dont les préparatifs sont en bonne voie ».
Interrogé sur la composition de la force de la MINUAD, Ban Ki-moon a souligné que si les offres de troupes avaient dépassé les demandes, la Mission manquait encore des appuis logistiques spécialisés, notamment le transport aérien, ainsi que d'experts financiers.
« Nous souhaiterions avoir des contributions de la part de pays non africains, notamment de pays européens », a-t-il dit.
A la question de savoir s'il avait rencontré le ministre des affaires humanitaires soudanais, inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), le Secrétaire général a indiqué qu'il ne l'avait pas rencontré personnellement mais qu'il était pleinement conscient de cette question, qui avait fait l'objet d'une rencontre avec le président de la CPI à la veille de son départ.