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Peuples autochtones : les auteurs de la déclaration plaident pour une adoption &#39par consensus&#39

Peuples autochtones : les auteurs de la déclaration plaident pour une adoption &#39par consensus&#39

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A une semaine de l&#39examen par l&#39Assemblée générale du texte de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, les co-auteurs appellent à son adoption « par consensus ».

« C'est une étape historique », a appuyé Victoria Tauli-Corpuz, la présidente de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui au siège de l'ONU à New York.

Elle a remercié chaleureusement le groupe des Etats africains et le groupe des pays parrains ? Mexique, Pérou, Guatemala - pour les efforts fournis pour parvenir au texte final qui respecte les droits fondamentaux de la personne.

Soulignant que l'Instance permanente des Nations Unies appuie l'adoption du texte à l'instar du 'Caucus autochtone mondial', Victoria Tauli-Corpuz s'est réjoui que les deux instances « soit du même avis ».

« Comme présidente de l'Instance et comme membre pour les trois prochaines années, jusqu'en 2011, je m'engage à ce que l'Instance permanente des Nations Unies assume pleinement ses responsabilités afin de promouvoir le respect et la pleine application de cette Déclaration », a déclaré Victoria Tauli-Corpuz.

« L'appui apporté à cette déclaration par les membres des Nations Unies sera la preuve du degré d'engagement et de bonne foi de la communauté internationale pour la mise en ?uvre de cette norme, en soutenant et en appliquant les droits des peuples autochtones », a déclaré Les Malezer, le président du Caucus autochtone mondial.

Le Groupe directeur du Caucus, qui avait reçu neuf amendements de la part du Groupe des Etats africains et des Etats appuyant l'adoption du texte, a procédé à de nombreuses consultations auprès des peuples autochtones qui ont, dans leur majorité, approuvé la version modifiée, a informé Les Malezer.

Le Groupe directeur, qui s'est réuni le 4 septembre dernier, souhaite donc que la version modifiée du texte soit adoptée par la 61ème Assemblée générale, par consensus, a-t-il affirmé.

Interrogé sur les pays qui n'appuient pas la Déclaration, Les Malezer a déclaré que « le Canada a changé sa position ». « En janvier 2006, il a appuyé le texte », a-t-il expliqué. « Maintenant, c'est un opposant très actif à la Déclaration », a-t-il regretté.

Joseph Ole Simel, Coordonnateur du Groupe des populations autochtones d'Afrique, a également lancé un « humble appel » pour que la Déclaration soit adoptée par consensus la semaine prochaine. Il s'agit d'un texte « ni extrémiste, ni libéral », a-t-il plaidé.

Le Conseil des droits de l'homme a déjà adopté le texte de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones par 30 voix pour, 2 contre - Canada et Fédération de Russie - et 12 abstentions, le 29 juin 2006. Le texte avait été rédigé et avait fait l'objet de débats au cours des vingt années précédentes. Il sera désormais soumis à l'Assemblée générale.

La Déclaration affirme notamment que les peuples autochtones ont le droit à l'autodétermination et qu'en vertu de ce droit ils déterminent librement leur statut politique et recherchent librement leur développement économique, social et culturel (dépêche du 30.06.2006).

Le texte prévoit que les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces, y compris en matière de restitution, mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement libre, préalable et éclairé, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes.

L'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones (UNFPII) a été créée par le Conseil économique et social (ECOSOC) en juillet 2000 avec pour objectif de fournir des conseils sur les questions autochtones au système des Nations Unies et de sensibiliser l'opinion publique à ces questions. Elle comprend 16 experts indépendants qui y siègent à titre personnel.