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Les écoles jordaniennes vont ouvrir leurs portes à 50.000 enfants iraquiens

Les écoles jordaniennes vont ouvrir leurs portes à 50.000 enfants iraquiens

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Depuis l&#39ouverture des inscriptions le week-end dernier, des milliers d&#39enfants iraquiens se sont inscrits à l&#39école publique, que les autorités jordaniennes ont accepté d&#39ouvrir aux enfants, quel que soit leur statut dans le pays.

« Nous accueillons chaleureusement la généreuse décision [du gouvernement jordanien] et l'impact positif qu'elle aura sur la vie de milliers d'enfants réfugiés », a déclaré Jennifer Pagonis, la porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) dans un communiqué publié aujourd'hui à Genève.

La décision des autorités jordaniennes de permettre l'accès à l'école des enfants iraquiens réfugiés, indépendamment de leur statut dans le pays, leur permettra de suivre les mêmes programmes d'enseignement que les enfants jordaniens (dépêche du 10.08.2007).

Dans certains cas, les enfants seront placés sur des listes d'attente et orientés vers des écoles qui pratiquent des cours par rotation, le matin ou l'après-midi, une trentaine dans la seule capitale Amman.

Quelque 2.500 professeurs des écoles devraient déjà être recrutés dans les deux prochaines semaines, indique le communiqué.

« Nous espérons aussi que la communauté internationale soutiendra fortement l'appel conjoint lancé, fin juillet, par l'UNHCR et l'UNICEF pour un montant de 129 millions de dollars », a déclaré la porte-parole. « Cet appel est destiné à envoyer sur les bancs de l'école 155 000 enfants iraquiens déracinés supplémentaires en Syrie, en Jordanie, en Égypte et au Liban. »

Jusqu'ici, les fonds sont parvenus lentement mais il y aurait des « signes positifs » indiquant que l'argent arriverait bientôt.

Une formation sera proposée aux conseillers scolaires et aux professeurs afin qu'ils puissent faire face aux besoins de nombreux enfants iraquiens qui n'ont pas été scolarisés depuis des années, et qui, pour certains, ont été témoins d'actes de grande violence.

Malgré ces avancées, beaucoup de jeunes Iraquiens déplacés n'auront pas accès à l'éducation. Certaines familles ne peuvent pas supporter le coût d'envoyer leurs enfants à l'école, et d'autres, en absence de statut légal en Jordanie, préfèrent ne pas les inscrire.