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Pas de résolution sur le statut du Kosovo au Conseil de sécurité

Pas de résolution sur le statut du Kosovo au Conseil de sécurité

carte du Kosovo
Compte tenu de l&#39impossibilité d&#39obtenir une résolution de consensus sur le futur statut du Kosovo, le processus au sein de Conseil de sécurité a été suspendu aujourd&#39hui et les discussions sur la question reprendront au sein du Groupe de contact.

Le Plan de l'Envoyé spécial de l'ONU, Martti Ahtisaari, doit être la base de ces discussions, et si ces dernières n'aboutissent pas, nous continuons de croire qu'il s'agit de la meilleure solution pour le Kosovo et pour la région dans son ensemble, est-il affirmé dans une déclaration lue par le Représentant permanent de la France, Jean-Marc de la Sablière, au nom de la France, de l'Italie, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de l'Allemagne et de la Belgique (video).

Depuis la présentation de ce plan (dépêche du 26.03.2007), « nous avons travaillé intensément pour arriver à une résolution », assure le groupe de Représentants.

« Nous avons proposé plusieurs projets de résolution et n'avons fait l'économie d'aucun effort pour tenir compte des remarques et inclure les propositions d'autres membres du Conseil », a dit Jean-Marc de la Sablière.

Le Représentant permanent de la France a souligné que le statu quo était intenable et rappelé que cette analyse était partagée par le Secrétaire général de l'ONU, Ban ki-moon.

Il faut donner l'opportunité à la population du Kosovo d'avoir accès au développement politique et économique, et une résolution en temps voulu de la question de son statut permettra aussi à la Serbie de laisser derrière elle les conflits des années 90 et d'avancer vers un futur meilleur et européen, assure la déclaration.

De son côté, le Représentant de la Fédération de Russie, Vitaly Churkin, s'est félicité que ses « partenaires au sein du Conseil de sécurité aient convenu de la possibilité et de la nécessité de nouvelles discussions », au sein du Groupe de contact, composé de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Russie et des Etats-Unis.

« La Russie n'était pas prête à soutenir les projets de résolution précédents, ni à s'abstenir », a-t-il déclaré devant la presse (video, assurant que son pays ne retardait rien, mais empêchait « une proposition de solution dangereuse pour le droit international et pour la stabilité des Balkans ».

« Notre position sur l'histoire du Kosovo est très objective et très claire, et pas aussi partisane que certains voudraient le faire croire », a dit Vitaly Churkin, réaffirmant l'attachement de son pays au principe d'intégrité territoriale des Etats membres de l'ONU, « l'une des fondations du droit international ».

Il a aussi évoqué une motivation politique forte de ne pas « récompenser les aspirations séparatistes violentes », ce qui pourrait avoir de graves répercussions internationales.

D'autres membres du Conseil de sécurité ont soulevé des objections similaires, a assuré le Représentant de la Fédération de Russie.

Face aux journalistes, il a réitéré que le problème n'était pas d'être musulman ou pas mais bien celui de l'intégrité territoriale, rappelant qu'en Russie, 20% de la population était musulmane.

Interrogé sur les informations faisant état d'une possible proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo le 28 novembre, fête de l'indépendance de l'Albanie, Vitaly Churkin a affirmé qu'une déclaration unilatérale serait sans aucun doute déstabilisatrice.