En Iraq, Ban Ki-moon appelle à intégrer tous les groupes au processus politique
« Le Secrétaire général a rencontré le Premier ministre iraquien, Nouri Kamal al-Maliki avec lequel il a évoqué l'engagement de l'ONU à venir en aide à la population de l'Iraq », a indiqué Marie Okabe, sa porte-parole adjointe, lors de son point presse quotidien au siège des Nations Unies à New York.
Le Secrétaire général a également insisté sur « l'importance de soutenir les normes internationales en matière de droits de l'homme et l'engagement de l'ONU à avancer dans le cadre du Pacte international pour l'Iraq » (dépêche du 16.03.2007).
Après cette rencontre, le Secrétaire général a participé à un déjeuner à l'invitation du Premier ministre avec plusieurs parlementaires et dirigeants des groupes politiques iraquiens.
Il a aussi rencontré des dirigeants politiques du pays plus tard dans la journée, ainsi que le corps diplomatique présent à Bagdad.
« Il a déposé une couronne devant le monument érigé en mémoire de l'ancien chef de la Mission de l'ONU en Iraq, Sergio Vieira de Mello », a indiqué Marie Okabe.
Sergio Vieira de Mello est mort le 19 août 2003 dans un attentat contre le quartier général de l'ONU à Bagdad qui avait fait 23 morts au total (dépêche du 19.08.2003).
Cette visite d'une journée en Iraq n'avait pas été annoncée dans le cadre de la tournée au Moyen-Orient de Ban Ki-moon pour des raisons de sécurité.
Interrogée sur la réaction du personnel de l'ONU, encore touchée par la mémoire de l'attentat du 19 août 2003 à Bagdad, face à l'explosion qui a eu lieu pendant la conférence de presse télévisée, Marie Okabe a expliqué qu'elle avait remarqué que le Secrétaire général avait sursauté avant de poursuivre son intervention, tandis que le Premier ministre iraquien était resté de marbre.
« Lorsque j'ai parlé avec le personnel sur le terrain, ils m'ont expliqué que ce genre d'explosion, comme cette attaque au mortier qui a eu lieu à 100 mètres du bâtiment où se trouvait le Secrétaire général, était quotidienne à Bagdad », a dit la porte-parole, qui a précisé : « en un sens, ça m'a rassuré ».
En réponse à une question, la porte-parole a rappelé que l'ONU dispose à l'heure actuelle de quelque 65 membres internationaux sur le terrain, du double d'employés locaux, outre le contingent de Fidji qui leur sert de garde militaire.