« Cela fait maintenant près de huit ans que dure la Mission d'administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) et le Kosovo, comme sa population, ont besoin d'avoir une vision claire de leur avenir. Je demande au Conseil de sécurité et à ses principaux membres de relever ce défi », affirme Ban Ki-moon dans son dernier rapport en date sur la province de la Serbie administrée par l'ONU, publié aujourd'hui.

Le Secrétaire général a souligné que « les progrès en vue d'une conclusion en temps voulu du processus concernant le futur statut politique du Kosovo et l'adoption d'une solution durable à cet égard devraient être une priorité pour l'ensemble de la communauté internationale ».

Mais en contrepartie, « le recours par des groupes extrémistes à la violence pour atteindre des objectifs politiques ne saurait être toléré et devrait être fermement condamné », prévient Ban Ki-moon.

Dans son rapport, le Secrétaire général note « avec préoccupation que les manifestations violentes du 10 février à Prishtinë/Pristina ont malheureusement fait des victimes », demandant aux organisateurs de « faire preuve de retenue et de responsabilité, et de mener leur action politique de manière pacifique » (dépêche du 14.02.07).

Ban Ki-moon a par ailleurs plaidé pour que son Envoyé spécial, Martti Ahtisaari, « continue d'être appuyé et soutenu par le Conseil de sécurité, le Groupe de contact, l'Union européenne et la communauté internationale en général ».

De même, « la MINUK devra continuer à disposer de ressources suffisantes jusqu'au terme de son mandat », affirme le Secrétaire général.

Samedi, Martti Ahtisaari a présidé à Vienne une réunion de haut niveau entre les délégations de Belgrade et de Pristina, qui concluait 14 mois de négociations sur l'avenir du Kosovo.

L'Envoyé spécial a « regretté le manque de volonté des deux parties de s'écarter de leur position précédente et le fait que le potentiel des négociations soit désormais épuisé », a rapporté hier la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU, à New York.

Qualifiant sa proposition de « compromis réaliste », Martti Ahtisaari a indiqué qu'il la finalisera et la soumettra, au courant de ce mois, au Conseil de sécurité (dépêche du 2.02.07).