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Le Soudan a pris des engagements sur les enfants dans les conflits armés, affirme Radhika Coomaraswamy

Le Soudan a pris des engagements sur les enfants dans les conflits armés, affirme Radhika Coomaraswamy

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Au terme de sept jours de visite au Soudan, Radhika Coomaraswamy, Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants dans les conflits armés, a assuré avoir reçu des engagements de la part du gouvernement et des parties aux conflits du Darfour et du Sud-Soudan et souligné qu&#39elle attendait de voir leur réalisation sur le terrain.

« Des engagements ont été pris mais leur mise en oeuvre reste une question très compliquée » a-t-elle rappelé, indiquant qu'elle avait pu rencontrer des représentants du gouvernement soudanais, notamment les ministres de la Défense, des Affaires étrangères et des Affaires humanitaires, ainsi que des représentants des parties signataires et non signataires de l'Accord de paix pour le Darfour signé à Abuja en mai dernier, « à l'exception des milices Janjawid ».

Elle a indiqué qu'elle avait reçu des engagements et une reconnaissance de l'importance des questions liées aux enfants soldats de la part de toutes les parties au conflit au Darfour ainsi qu'au Sud-Soudan.

Les parties qu'elle a pu rencontrer ont accepté de négocier sur la base d'un Plan d'action de démobilisation des enfants. Un tel plan d'action est l'une des exigences du Conseil de sécurité pour sortir de la liste des parties qui ont recours aux enfants soldats, a précisé Radhika Coomaraswamy, mais « nous devons voir ce qui sera fait sur le terrain ».

« La réintégration des enfants au sein de leurs communautés reste une question cruciale et elle ne fonctionne pas parfaitement », », a-t-elle souligné, annonçant que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) allait mener une évaluation des services sociaux nécessaires et des programmes dans les communautés nomades.

Radhika Coomaraswamy a mis l'accent sur les difficultés du travail de démobilisation et de réintégration des enfants soldats, dans un pays où des régions très étendues sont inaccessibles aux services des Nations Unies. Les informations sont particulièrement difficiles à recueillir, une difficulté qui s'étend également à la question des violences et des abus sexuels, a-t-elle reconnu.

Dans les camps de personnes déplacées qu'elle a visité, elle a noté un sentiment d'abandon et une grande hostilité envers les Nations Unies, estimant « absolument nécessaire de faire quelque chose » pour rétablir la sécurité.

« Il est clair que la guerre a affecté la totalité de la population », a rapporté la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants dans les conflits armés, évoquant la destruction du tissu social au Soudan ainsi que l'apparition d'un grand nombre d'orphelins, « un phénomène nouveau pour ce pays ».

Après cette visite, effectuée à l'invitation du gouvernement soudanais (dépêche du), Rhadika Coomaraswamy a participé à la Conférence de Paris « Libérons les enfants de la guerre ». Cette conférence, organisée à l'initiative de la France, a réuni 58 pays (dépêche du 6.02.07).