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Darfour : la police soudanaise procède à l&#39arrestation de fonctionnaires des Nations Unies

Darfour : la police soudanaise procède à l&#39arrestation de fonctionnaires des Nations Unies

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Après avoir mené un raid vendredi dans le camp d&#39une ONG de Nyala, la capitale du Darfour Sud, la police soudanaise a arrêté plusieurs membres de l&#39ONG ainsi que des personnes travaillant pour les Nations Unies et pour la Mission de l&#39Union africaine au Soudan (MUAS).

La police locale de la ville de Nyala a arrêté 20 personnes dont cinq membres des Nations Unies qui s'étaient réunis avec des membres de l'ONG et du personnel de la MUAS, indique un communiqué publié à Khartoum par la Mission des Nations Unies au Soudan (UNMIS).

« Le personnel des Nations Unies ainsi que les autres personnes arrêtées ont été brutalisées et insultées par la police de Nyala au cours de leur arrestation et au cours de leur détention », déplore l'UNMIS.

La Mission de l'ONU s'est dite « profondément préoccupée » par le traitement de son personnel.

« Les membres des Nations Unies ont été relâchés », ajoute le communiqué.

Les Nations Unies suivent de très près l'enquête qui est en cours sur les circonstances de l'arrestation.

L'UNMIS avait annoncé jeudi que plus de 150 personnes avaient été récemment tuées ainsi que 12 villages brûlés dans la partie sud du Darfour (dépêche du 18.01.07).

Dans une déclaration conjointe publiée mercredi, les agences humanitaires des Nations Unies avaient tiré la sonnette d'alarme, dénonçant « la violence inacceptable » à l'encontre des travailleurs humanitaires au Darfour et expliquant que l'insécurité était devenue telle que l'accès aux populations n'était pratiquement plus possible (dépêche du 17.01.07).

« Au cours des six derniers mois, plus de 250 000 personnes ont été déplacées par les combats, la plupart d'ente eux fuyant pour la deuxième ou troisième fois. Les villages ont été brulés, pillés et bombardés de manière arbitraire. Les plantations et les récoltes ont été détruites. La violence sexuelle contre les femmes a atteint des niveaux alarmants », dénonçaient les agences.