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Tchad : le HCR très inquiet de la détérioration de la situation dans le sud-est du pays

Tchad : le HCR très inquiet de la détérioration de la situation dans le sud-est du pays

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Alors que de nouvelles attaques sont rapportées quotidiennement, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s&#39est dit aujourd&#39hui de nouveau « extrêmement inquiet » par la détérioration de la situation dans le sud-est du Tchad, demandant le déploiement d&#39une force internationale pour protéger les civils.

« La violence, qui a fait plus de 220 morts, est en fait la réplique de celle qui se déroule au Darfour voisin au Soudan. Nous craignons que les hostilités inter-communautaires ne deviennent totalement incontrôlables et n'en viennent à menacer toute la région du sud-est du Tchad », a affirmé Ron Redmond, porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse donnée à Genève.

Hier, le gouvernement du Tchad a déclaré l'état d'urgence.

Le HCR demande à la communauté internationale de se mobiliser rapidement pour déployer « une présence multilatérale » au Tchad afin de « protéger des centaines de milliers de civils tchadiens et de réfugiés soudanais, ainsi que les travailleurs humanitaires qui essaient de leur venir en aide ».

En août, la résolution 1076 du Conseil de sécurité appelait au déploiement d'une présence de l'ONU multidisciplinaire au Tchad et dans la République centrafricaine voisine, rappelle l'agence.

Depuis le 4 novembre, ce sont au moins 20 villages qui ont été attaqués dans la région au sud de Goz Beida.

Les récits des Tchadiens déplacés se ressemblent tous ? les assaillants sont presque toujours identifiés comme étant d'origine arabe, souvent connus personnellement par les victimes comme étant des voisins avec lesquels ils vivaient depuis des générations. Ils sont souvent bien armés, particulièrement de kalachnikovs, se déplacent à cheval, à dos de chameaux ou en camion, quelquefois en tenue militaire, quelquefois en tenue civile (dépêche du 09.11.06).

Depuis le 7 novembre, quelque 5 000 nouveaux déplacés tchadiens ont déjà convergé vers un site de déplacés internes à Habile, à 45 kilomètres au sud-est de Goz Beida. D'autres fuient ailleurs autour de Goz Beida.

Au total, ce sont maintenant quelque 68 000 Tchadiens qui ont été déplacés dans l'est du Tchad cette année.