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A Jérusalem, Kofi Annan rappelle que la résolution 1701 n&#39est pas à la carte

A Jérusalem, Kofi Annan rappelle que la résolution 1701 n&#39est pas à la carte

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Arrivé aujourd&#39hui à Jérusalem en Israël, deuxième étape de sa tournée au Moyen-Orient, le Secrétaire général de l&#39ONU, qui a rencontré le ministre de la Défense israélien avant de s&#39entretenir demain avec le Premier ministre, a rappelé que la résolution 1701 était un « menu fixe ».

Après avoir visité Beyrouth et Naqoura au Liban, le Secrétaire général s'est rendu aujourd'hui à Jérusalem où il a rencontré les familles des trois soldats israéliens, enlevés le 12 juillet par le Hezbollah, ainsi que les proches du caporal Gilad Shalit, capturé par un commando palestinien le 25 juin.

Kofi Annan s'est ensuite entretenu avec le ministre de la Défense, Amir Peretz, a indiqué son porte-parole Stéphane Dujarric, lors de son point-presse au siège de l'ONU à New York.

Il rencontrera demain le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, et son ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a-t-il ajouté.

« Comme je l'ai expliqué au Liban et ici-même, 1701 n'est pas un buffet, c'est un menu fixe. Il faut mettre en oeuvre tous les aspects de la résolution. Nous attendons que toutes les parties le fassent », a déclaré le Secrétaire général, lors d'une rencontre avec la presse, à l'issue de son entretien avec le ministre israélien.

« Nous avons aussi discuté du déploiement de la force internationale et du besoin d'obtenir la première vague de soldats aussi vite que possible pour que les troupes israéliennes se retirent du sud et que les forces libanaises et internationales avancent sur le terrain », a-t-il rapporté.

« Avec le déploiement des troupes françaises qui avance et le déploiement des troupes italiennes qui commencera vendredi, nous devrions être en mesure de doubler très rapidement les 2 500 hommes dont nous disposons sur le terrain pour atteindre les 5 000 », a-t-il ajouté.

La question du désarmement du Sud Liban, qui a été discutée avec les autorités libanaises, a été abordée avec le ministre israélien, a encore rapporté Kofi Annan. « Nous prenons les choses très au sérieux (?). Les troupes internationales doivent donner l'assurance que la résolution est mise en oeuvre et que nous voyons la force comme un élément essentiel de cette résolution », a-t-il affirmé.

Le Secrétaire général a également rappelé que la résolution mettait en place « un embargo sur les armes au Liban, à l'exception du gouvernement ». « Tous les Etats membres doivent honorer cette résolution. Les Etats ne peuvent pas envoyer d'armes au Liban, à l'exception du gouvernement. S'ils le font, ils violent la résolution », a-t-il insisté.

La question du blocus qui sera discuté demain avec le Premier ministre israélien a également été soulevée avec le ministre de la Défense. Comme à Naqoura, Kofi Annan a rappelé « la nécessité de lever ce blocus aussi vite que possible afin de permettre au Liban de reprendre une activité commerciale normale et aussi de reconstruire son économie » (dépêche du 29-08-06 et dépêche du 28-08-06).

Abordant enfin la question de la cessation des hostilités, Kofi Annan a aussi rappelé qu'Israël avait commis la plupart des violations depuis deux semaines.

Dans sa résolution 1701, adoptée le 11 août, le Conseil de sécurité a lancé un appel à la « cessation totale des hostilités » au Liban, qui est entrée en vigueur le 14 août après 34 jours de combats entre le Hezbollah et Israël.

Le Conseil a également appelé Israël et le Liban à appuyer « un cessez-le feu permanent » et « une solution à long terme ».

La résolution demande par ailleurs « au gouvernement libanais et à la FINUL (...) de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud » et « au gouvernement israélien de retirer en parallèle toutes ses forces du Sud-Liban ».

Le texte prévoit aussi que la FINUL élargie soit composée « au maximum de 15 000 hommes ».