Moyen-Orient : Louise Arbour rappelle la responsabilité pénale des personnes impliquées dans le conflit
« Les parties à un conflit ont l'obligation de faire preuve de précaution et de respecter le principe de proportionnalité dans toutes les opérations militaires », indique un communiqué du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) publié à Genève.
« Les pilonnages indiscriminés visant des villes représentent de façon prévisible et inacceptable la prise pour cible de civils », a affirmé Louise Arbour. De même, a-t-elle ajouté, « le bombardement de sites présumés militaires mais causant invariablement des morts parmi la population civile est injustifiable ».
« Le droit international est clair quant à l'obligation suprême de protéger les civils au cours des hostilités », a rappelé la Haut-Commissaire. « Cette obligation est aussi exprimée dans le droit pénal international qui définit les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité », a-t-elle précisé.
Rappelant le principe de responsabilité, Louise Arbour a indiqué que « le nombre de morts dans la région et leur caractère prévisible pourrait engager la responsabilité pénale personnelle des personnes impliquées, en particulier de celles aux postes de commande et de contrôle ».
La Haut Commissaire s'est par ailleurs dite préoccupée de la détérioration de la situation humanitaire en particulier au Sud-Liban, où, selon les informations disponibles, la population est de plus en plus privée de l'accès aux services de base en raison des violences.
Rappelant qu'un grand nombre de personnes au Sud-Liban avaient été déplacées et que leurs droits élémentaires à la vie, à la santé et à la nourriture étaient menacés ou violés, Louise Arbour a appelé « à fournir de façon prioritaire un accès sans restriction à l'assistance humanitaire ».