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Mogadishu : Kofi Annan appelle toutes les parties à entamer des négociations

Mogadishu : Kofi Annan appelle toutes les parties à entamer des négociations

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Toujours « préoccupé par la violence » à Mogadishu en Somalie, le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a appelé aujourd'hui toutes les parties à mettre fin aux combats et à entamer des négociations.

« Le Secrétaire général demeure préoccupé par la violence à Mogadishu et dans ses environs », indique message transmis aujourd'hui par son porte-parole.

« Il appelle toutes les parties à mettre fin aux combats et à entamer des négociations », ajoute le message.

Le Secrétaire général a aussi répété que « toutes les parties au conflit doivent résoudre leurs différends et traiter des questions en suspens conformément à la Charte fédérale de transition de la Somalie ».

Selon les informations parues dans la presse, l'Union des tribunaux islamiques a affirmé aujourd'hui avoir remporté la bataille de Mogadishu après quatre mois de combats meurtriers contre les miliciens de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme.

Dans une déclaration à la presse adoptée le 1er juin dernier, le Conseil de sécurité avait condamné, pour la deuxième fois au mois de mai, la reprise des affrontements à Mogadishu en Somalie et demandé qu'un cessez-le-feu soit conclu « immédiatement et sans condition » (dépêche du 01.06.06).

Le 25 mai dernier, le Secrétaire général s'était aussi déclaré « gravement préoccupé » par la reprise des combats dans la capitale (dépêche du 26.05.06).

« Le redéploiement des milices de l'Union des tribunaux islamiques - qui veulent faire appliquer la Charia - et de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT) » et « la fourniture de munitions aux milices, grâce à une assistance externe, en violation directe de l'embargo des Nations Unies sur les armes », avait déjà inquiété son représentant pour la Somalie, François Lonseny Fall.

Le Représentant avait appelé les parties à rejoindre « le processus politique de Baidoa » et rappelé qu'un parlement y était actuellement en session pour la rédaction d'une Constitution. Il avait aussi souligné que la Somalie avait établi « avec succès, malgré les difficultés » des Institutions fédérales de transition et élaboré une Charte de transition, après plus de 15 ans de guerre civile (dépêche du 25.05.06).

La Somalie n'a plus de gouvernement central depuis 1991. Le gouvernement intérimaire somalien, qui bénéficie du soutien des Nations unies, tente d'imposer son autorité depuis Baidoa, à 240km à l'ouest de Mogadiscio, en raison de l'insécurité régnant dans la capitale.