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Myanmar : Kofi Annan appelle à la libération de Aung San Suu Kyi

Myanmar : Kofi Annan appelle à la libération de Aung San Suu Kyi

Kofi Annan
Alors que les autorités du Myanmar ont indiqué qu'ils « réexamineraient » la situation de la militante des droits de l'homme et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi « dans les 24 heures », Kofi Annan a appelé le chef de l'Etat à « prendre la bonne décision » en procédant à sa libération.

« La semaine dernière, le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Ibrahim Gambari, a lors d'une visite au Myanmar eu l'occasion de rencontrer le général Than Shwe, ainsi que Daw Aung San Suu Kyi. C'est une évolution positive puisqu'il a été le premier étranger à la rencontrer au cours des deux dernières années », a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général dans un message transmis par son porte-parole.

Aung San Suu Kyi, figure emblématique de l'opposition birmane, a passé 10 des 16 dernières années en détention ou en résidence surveillée. « Le gouvernement va réexaminer son statut dans les 24 heures qui viennent », a indiqué le Secrétaire général.

« Je saisis cette opportunité pour appeler le général Than Shwe et le gouvernement à la libérer », a affirmé Kofi Annan, estimant que sa libération faciliterait « le dialogue national et permettra à la Ligue nationale pour la démocratie de participer à ce dialogue ».

« Je pense que ce serait dans l'intérêt du Myanmar, de la région et du monde entier », a-t-il ajouté.

« Cela permettrait aussi au gouvernement et à la population, non seulement d'édifier ensemble la nation mais aussi de se concentrer sur la question déterminante du développement économique et social », a-t-il souligné.

« Pour que les processus démocratiques et de réconciliation soient un succès, ils doivent être ouverts. Et elle a un rôle à jouer. Et je compte sur vous, général Than Shwe, pour prendre la bonne décision », a insisté le Secrétaire général dans son message.

Lors d'une conférence de presse donnée à New York jeudi, Ibrahim Gambari avait confirmé avoir rencontré le chef de l'État, le général Than Shwe, le ministre des Affaires étrangères, U Nyan Win, ainsi que des représentants de partis politiques, dont les membres de la Ligue nationale pour la démocratie, pour aborder la question de la Convention nationale, suspendue depuis le mois d'octobre.

Le Secrétaire général adjoint avait aussi pu s'entretenir, pendant près d'une heure, avec Aung San Suu Kyi, ancienne secrétaire général la Ligue nationale pour la démocratie, principal parti d'opposition.

Le principal message du Secrétaire général adressé aux autorités par l'intermédiaire de son adjoint était clair : « l'amélioration des relations avec la communauté internationale dépendra des progrès qui seront constatés dans le pays concernant les libertés démocratiques et le plein respect des droits de l'homme ».