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Plus qu'un fonds humanitaire, le CERF est une déclaration de principe, affirme Kofi Annan

Plus qu'un fonds humanitaire, le CERF est une déclaration de principe, affirme Kofi Annan

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Le Secrétaire général a lancé aujourd'hui le premier grand Fonds d'intervention humanitaire des Nations Unies (CERF), doté d'un budget permanent de 500 millions de dollars qui permettra d'agir d'urgence, de manière équitable et partout dans le monde, insistant sur le niveau de transparence avec lequel ses opérations pourront être suivies par l'Assemblée générale et le public.

Aujourd'hui, nous marquons l'avènement d'un changement, avec le lancement d'un fonds qui ne se contente pas d'être réactif. Le CERF permettra aux Nations Unies d'agir plus vite et mieux dans le domaine de l'action humanitaire, a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général lors du lancement officiel du fonds devant le Conseil économique et social.

Les 500 millions de dollars du CERF permettront, au lieu d'attendre que l'argent arrive lentement, de déployer immédiatement le personnel, les biens et les services là où des vies sont en danger, a souligné le Secrétaire général (dépêche du 02.03.06).

Autre point important, « le CERF sera équitable ». « Grâce à lui, tant les crises qui font la une des journaux que les crises oubliées recevront une assistance d'urgence, partout dans le monde », a-t-il insisté.

Jusqu'à la création du CERF, l'assistance humanitaire des Nations Unies était dépendante d'appels de fonds pour chaque crise, imposant des délais notables dans le lancement des secours et introduisant une inégalité entre les situations de crise, selon que les Etats Membres décidaient d'apporter un financement plus ou moins important.

Kofi Annan a aussi remis le CERF dans la perspective de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), estimant « qu'en fournissant une assistance à temps, il permettrait d'éviter que les crises ne déraillent hors de tout contrôle ».

Cette approche est particulièrement efficace dans le cas des catastrophes naturelles « lentes », telles que la sécheresse qui affecte actuellement des millions de personnes dans la Corne de l'Afrique (dépêche du 23.02.06).

« Le CERF sauvera des vies et il sera équitable. Mais vous avez aussi ma promesse qu'il sera transparent », a déclaré le Secrétaire général.

« Un site Internet présentera toutes les dépenses et les résultats des programmes à l'Assemblée générale, aux donateurs et au public », a-t-il indiqué, estimant qu'il introduirait de nouveaux standards en matière de responsabilité face aux Etats Membres et face au public.

« Bien sûr, pour la communauté internationale, le CERF n'est pas seulement un fonds mais une déclaration de principe », a conclu le Secrétaire général, estimant qu'il s'agissait d'une question de conscience, afin d'affirmer que « dans un monde d'abondance, les souffrances qui peuvent être évitables sont inexcusables ».

Le Secrétaire général a rendu hommage aux contributions des pays des Etats Membres, ceux des pays les plus riches, qui sont « critiques », et ceux des pays en développement, qui marquent ainsi leur solidarité.

Lire l'ensemble des interventions dans le communiqué de l'ONU