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RDC : le HCR alerte sur le "très fort risque de résurgence d'un conflit"

RDC : le HCR alerte sur le "très fort risque de résurgence d'un conflit"

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Prévenant qu'il existe « un très fort risque de résurgence du conflit » en République démocratique du Congo (RDC), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a appelé aujourd'hui la communauté internationale à fournir davantage de soutien à ce pays en transition vers la démocratie pour la première fois en 45 ans.

« La complexité et la nature du problème sont telles que même toutes nos ressources réunies ne pourront le résoudre aisément », a déclaré, aujourd'hui à Kinshasa, Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, en visite dans la région des Grands Lacs avec James Morris, directeur du Programme alimentaire mondial (PAM), et Ann Veneman, directrice du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).

« Nous devons agir ensemble. Les agences des Nations Unies séparément ne peuvent changer la situation. Ensemble, nous pouvons faire la différence », a affirmé le Haut Commissaire, dans un discours prononcé devant les ambassadeurs des pays donateurs réunis dans la capitale de la RDC.

La RDC se dirige vers des élections nationales en juin, après avoir enduré les affrontements les plus sanglants depuis la deuxième guerre mondiale, rapelle le communiqué du HCR publié aujourd'hui à Kinshasa.

« Cette guerre, qui a duré six ans, a coûté la vie à 4 millions de personnes. Selon les experts, 1.200 personnes meurent chaque jour. Plus de 3,4 millions de personnes ont été déplacées et 17 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire », souligne l'agence.

Après la RDC, les trois représentants des agences humanitaires des Nations unies visiteront le Rwanda et le Burundi et mettront en évidence la nécessité de trouver une solution régionale aux conflits et aux déplacements dans la région des Grands Lacs.

« Il est difficile de trouver une solution aux problèmes politiques du Congo si les problèmes qui affectent le Rwanda et le Burundi ne sont pas réglés », a conclu le chef du HCR.