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Résolution 1559 : les Nations Unies soutiennent un « dialogue national » au Liban

Résolution 1559 : les Nations Unies soutiennent un « dialogue national » au Liban

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L'Envoyé de l'ONU chargé de la mise en œuvre de la résolution du Conseil de sécurité sur le rétablissement de la souveraineté au Liban a encouragé hier le président du parlement libanais à mener un dialogue national pour régler la question des milices libanaises et non libanaises.

« Terje Roed-Larsen, Envoyé de l'ONU pour la mise en œuvre de la résolution résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, a eu hier une conversation téléphonique avec Nabih Berri, président du parlement libanais, au cours de laquelle il a exprimé le soutien des Nations Unies au lancement d'un dialogue national au Liban », a déclaré aujourd'hui la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

« Terje Roed-Larsen a rappelé l'opinion exprimée par le Secrétaire général selon laquelle la question des milices libanaises et non libanaises, telle que l'indique la résolution 1559 sur le rétablissement de la souveraineté du Liban, devait être réglée par la voie d'un 'dialogue national' », a précisé la porte-parole.

Dans une déclaration présidentielle adoptée le 23 janvier dernier, le Conseil de sécurité avait « noté avec regrets » que certaines dispositions de la résolution 1559 n'étaient toujours pas mises en œuvre, notamment « le démantèlement et le désarmement des milices libanaises et non libanaises, l'extension de l'autorité gouvernementale à l'ensemble du territoire libanais et la tenue d'élections présidentielles libres et régulières organisées conformément aux règles constitutionnelles libanaises, sans ingérence ni influence étrangères ».

Le Conseil de sécurité avait néanmoins félicité le gouvernement libanais « d'avoir engagé un dialogue, en octobre 2005, avec les représentants des milices libanaises et non libanaises, pris des mesures pour rétablir pleinement son autorité sur tout le territoire et déclaré sa volonté d'établir avec la Syrie des relations diplomatiques ».

« Au cœur de cette déclaration présidentielle se trouve l'affirmation que le désarmement et le démantèlement de milices libanaises et non libanaises, notamment du Hezbollah et d'une variété de milices palestiniennes est maintenant considéré avec le plus grand sérieux par la communauté internationale et le Conseil de sécurité », avait expliqué Terje Roed-Larsen, lors d'une déclaration à la presse à l'issue de la séance du Conseil de sécurité.

Terje Roed-Larsen avait rappelé qu'il s'agissait de la simple application des Accords de Taëf de 1989 qui mettaient fin à la guerre civile au Liban et que ces groupes armés étaient une menace pour la sécurité du pays (dépêche du 23/10/2005).

Hier, le porte-parole du Secrétaire général avait également informé que Serge Brammertz, le nouveau Chef de la Commission internationale indépendante chargée d'enquêter sur l'assassinat de l'ancien Premier Ministre libanais Rafic Hariri et de 22 autres personnes, avait eu sa première réunion avec des responsables syriens.

« Qualifiée de constructive par son bureau, cette réunion a porté sur les questions de coopération en suspens et les futures requêtes » d'entretiens. Serge Brammertz était dès hier de retour à Beyrouth.

Par ailleurs, deux juges libanais sont arrivés hier à New York en vue de déterminer avec les Nations Unies « la nature et l'étendue de l'assistance internationale nécessaire pour que les personnes mises en cause dans l'attentat de Rafic Hariri soient jugées par un tribunal international ».

Les deux juges se sont entretenus avec Nicolas Michel, Secrétaire général adjoint chargé des affaires juridiques, a confirmé aujourd'hui la porte-parole.

Nicolas Michel s'était rendu le 25 janvier dernier à Beyrouth, afin d'entamer les discussions sur cette question.

Par sa résolution 1644 (2005), adoptée le 15 décembre dernier à l'unanimité, le Conseil de sécurité avait prorogé, jusqu'au 15 juin 2006, le mandat de la Commission d'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais « tel que défini dans la résolution 1595 (2005) et dans la résolution 1636 (2005).

Cette résolution demandait à la Syrie de « coopérer pleinement dans l'enquête » (dépêche du 31/10/2005).

La résolution 1644 prenait acte, par ailleurs, de la demande du gouvernement libanais tendant à ce que les personnes qui seraient mises en cause dans cet attentat terroriste soient jugées par un tribunal international.

Le Conseil de sécurité demandait en conséquence au Secrétaire général « d'aider le gouvernement libanais à déterminer la nature et l'étendue de l'assistance internationale nécessaire à cet égard » et le priait également « de lui rendre promptement compte sur la question ».