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Un an après la mort de Rafic Hariri, Kofi Annan réitère son soutien aux Libanais en quête de justice

Un an après la mort de Rafic Hariri, Kofi Annan réitère son soutien aux Libanais en quête de justice

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A l'occasion du premier anniversaire de la mort de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hairiri, assassiné dans un attentat à la bombe perpétré le 14 février 2005 à Beyrouth, le Secrétaire général a réaffirmé aujourd'hui son soutien aux Libanais déterminés à découvrir la vérité et à punir les auteurs de cet acte.

« Les Nations Unies réaffirment leur engagement à aider le Liban à découvrir la vérité et à porter devant la justice les auteurs de cet acte odieux », a affirmé aujourd'hui le Secrétaire général, dans un message transmis par son porte-parole, lors d'un point de presse au siège de l'ONU à New York.

« La mort de Rafic Hariri est une énorme perte pour le Liban, pour la région et pour la communauté internationale. On se souviendra de son dévouement pour le peuple libanais […], de son action dans la reconstruction du Liban et de son courage et sa franchise en public comme dans le privé », a estimé Kofi Annan.

« Depuis sa mort, les Libanais ont montré leur détermination à réaffirmer l'unité nationale et la souveraineté du Liban. Les Nations Unies soutiennent les Libanais dans leur quête de justice et dans leur volonté de retrouver les assassins du Rafic Hariri, une étape critique dans la construction d'un Liban démocratique et solide », a ajouté le Secrétaire général.

L'attentat qui a causé la mort de Rafic Hariri et de 22 autres personnes avait conduit à des appels au retrait de toutes les troupes syriennes et des services de renseignement syriens, présents au Liban à la suite de la guerre civile qui a démarré en 1975 (voir notre dépêche du 15 février 2005).

Opérationnelle depuis le mois de juin dernier, une Commission d'enquête internationale avait été mise en place par la résolution 1595 du Conseil de sécurité, adoptée le 7 avril 2005, après qu'une enquête préliminaire des Nations Unies ait qualifié l'enquête des services de police libanais de « gravement défectueuse » (voir notre dépêche du 30 mars 2005).

Le premier rapport de la Commission d'enquête, dirigée alors par le magistrat allemand Detlev Mehlis, concluait qu' « un faisceau de preuves conduisait à l'implication tant du Liban que de la Syrie dans l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais » et que l'attentat avait été mené par un groupe disposant de ressources considérables et d'une organisation minutieuse (voir notre dépêche du 21 octobre 2005).

Dans son second rapport, présenté le 13 décembre dernier au Conseil de sécurité, Detlev Mehlis affirmait que si la Syrie avait amélioré sa coopération avec la Commission, en autorisant l'interrogation de cinq hauts représentants syriens soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat, le gouvernement syrien devrait faire plus pour lever tous les doutes quant à sa volonté de faire réellement connaître la vérité (voir notre dépêche du 13 décembre 2005).

Dans une résolution adoptée le 15 décembre 2005, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la Commission d'enquête internationale jusqu'au 15 juin 2006 et autorisé la Commission à apporter une assistance sur les autres attentats commis au Liban depuis le 1er octobre 2004 (voir notre dépêche du 15 décembre 2005).

Après le départ de Detlev Mehlis, le Secrétaire général a nommé l'ancien procureur fédéral de la Belgique, Serge Brammertz, à la tête de la Commission, qui a aussi pour mandat d'étudier les moyens d'étendre l'enquête à d'autres attaques terroristes perpétrées depuis le 1er octobre 2004 (voir notre dépêche du 11 janvier 2006).

Le Secrétaire général a récemment demandé à Nicolas Michel, Secrétaire général adjoint chargé des affaires juridiques, de se rendre à Beyrouth, afin d'étudier la possibilité de juger les auteurs de l'attentat contre l'ex-Premier ministre libanais, par un tribunal à caractère international (voir notre dépêche du 25 janvier 2006).