« Nous exhortons toutes les parties à éviter toutes actions ou déclarations qui pourraient davantage enflammer la situation actuelle. La violence et les destructions de biens ne font que causer souffrances et dommages et ne peuvent être tolérés en aucune circonstance », indique un communiqué du porte-parole du Représentant spécial du Secrétaire général pour l'Afghanistan, publié aujourd'hui à Kaboul.

« Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a dit clairement qu'il partageait la détresse des Musulmans qui estiment que ces caricatures offensent leur religion et qu'il défendait aussi la liberté d'expression », souligne le message (voir en dernier lieu notre dépêche du 5 février 2006).

« Il n'est pas besoin de rappeler que la liberté d'expression n'est pas absolue et comporte des responsabilités […]. De même, le droit de se rassembler de manière pacifique exige que les manifestations se déroulent en conformité à la loi », affirme le message de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA).

« Le respect de la culture pluraliste, des valeurs et de l'histoire de l'Afghanistan, fondé sur l'Islam, est un principe fondamental des travaux de la communauté internationale » dans le pays. « Ce respect est consacré dans la Constitution, ainsi que dans le premier principe du Pacte pour l'Afghanistan lancé à Londres la semaine dernière », conclut le Représentant spécial (voir sur le Pacte, notre dépêche du 31 janvier 2006).