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Raid policier au Caire : le Secrétaire général déplore les morts parmi les migrants soudanais

Raid policier au Caire : le Secrétaire général déplore les morts parmi les migrants soudanais

Kofi Annan (d) et  António Guterres (g) (archives)
Le Secrétaire général s'est déclaré profondément peiné à l'annonce de la mort de plusieurs migrants soudanais au Caire aujourd'hui, lors d'un raid policier contre des manifestants qui réclamaient l'assistance du HCR depuis le mois de septembre.

« Ces morts sont une terrible tragédie que rien ne justifie », a affirmé aujourd'hui le Secrétaire général dans une déclaration transmise par son porte-parole.

Le Secrétaire général, qui a transmis ses condoléances aux familles de tous ceux qui ont été blessés et tués, a exprimé « son profond regret que cette situation n'ait pu être réglée pacifiquement et par la voie du dialogue, ainsi que l'avait vivement recommandé le Haut Commissaire aux réfugiés ».

« Je suis profondément choqué et attristé par les tragiques événements qui se sont déroulés au Caire tôt ce matin », avait déclaré aujourd'hui António Guterres, directeur du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

Le HCR expliquait que près de « 2500 Soudanais manifestaient dans le parc Mostafa Mahmoud au Caire depuis le 29 septembre, d'abord pour protester contre leurs conditions de vie mais également pour demander leur réinstallation dans des pays tiers ».

Bien qu'en situation difficile, la majorité de ces migrants économiques ne remplissaient pas les conditions les rendant éligibles à l'assistance du HCR.

« Pendant cette période, l'UNHCR a maintenu un dialogue constant et a tenté plusieurs médiations, insistant toujours sur le fait que de telles situations doivent se régler pacifiquement », affirmait l'agence de l'ONU pour les réfugiés.

Selon les informations parues dans la presse, près de vingt personnes, dont des enfants et des personnes âgées, sont mortes lors d'un raid de plusieurs milliers de policiers égyptiens.