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Kofi Annan fait à l'ONU le bilan d'une année "particulièrement difficile"

Kofi Annan fait à l'ONU le bilan d'une année "particulièrement difficile"

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Présentant aujourd'hui le bilan d'une année qualifiée de « particulièrement difficile », le Secrétaire général a appelé les Etats Membres, lors d'une conférence de presse à New York, à régler leurs divergences sur le budget, afin de progresser l'année prochaine sur la lutte contre la pauvreté et la maladie, la préservation de la paix et de la sécurité et la réforme de l'Organisation des Nations Unies.

« L'année écoulée a été vraiment difficile, entre le tsunami et les événements au Liban et au Darfour, pour ne citer qu'eux », a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général lors de sa conférence de presse

de fin d'année au siège de l'ONU, à New York.

image• Retransmission de la conférence de presse[62mins]

« Regardons plutôt l'avenir, voyons ce que nous pouvons et devons faire l'année prochaine et ce que nous pouvons faire à partir des résultats obtenus. Le sommet mondial de 2005 a fait d'importants progrès même s'il n'a pas réalisé tous les espoirs », a-t-il affirmé.

« Pour la première fois, le document final a donné une définition générale des menaces auxquelles le monde fait face, en cinq catégories : premièrement pauvreté, maladies infectieuses, dégradation de l'environnement ; deuxièmement conflits armés à l'intérieur et entre les États ; troisièmement, crime organisé ; quatrièmement terrorisme ; cinquièmement armes de destruction massive », a relevé le Secrétaire général.

« L'autre élément important a été le lien établi pour la première fois entre le développement, la sécurité, les droits de l'homme et l'Etat de droit », a-t-il ajouté.

La préparation du sommet a aussi suscité des engagements en faveur des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a fait observer Kofi Annan, citant celui des dirigeants européens de mettre en place un calendrier pour atteindre le taux de 0,7% de leur PNB affecté à l'aide publique au développement, ou la réduction de la dette pour les 18 pays les moins avancés.

« Le Sommet a également permis des progrès dans le domaine de la paix et de la sécurité. Tous les États Membres ayant accepté leurs responsabilités de protéger leurs citoyens contre le génocide, le nettoyage ethnique et les crimes de guerre », a poursuivi le Secrétaire général (sur les principaux points du sommet, voir notre dépêche du 17 septembre 2005 et notre dépêche du 14 septembre 2005).

« Le Sommet nous a donné un programme sérieux de réformes sur lequel travailler ».

Mais, a-t-il prévenu, « cette réforme est désormais menacée si l'Organisation ne dispose pas de budget ».

« Je lance donc un appel à tous les États Membres pour qu'ils règlent leurs divergences maintenant et pour qu'ils se mettent d'accord sur un budget », a exhorté le Secrétaire général en référence à la crise budgétaire sans précédent qui pèse sur l'Organisation (voir notre dépêche du 30 novembre 2005 et notre dépêche du 2 décembre 2005).

Nous avons maintenant un accord sur un nouveau Fonds central d'urgence amélioré (voir notre première dépêche du 15 décembre et notre seconde dépêche du 15 décembre 2005) et une Commission de consolidation de la paix (voir notre première dépêche et notre seconde dépêche du 20 décembre 2005).

« J'espère que dans la nouvelle année, les États Membres poursuivront ces progrès en approuvant un Conseil des droits de l'homme efficace et impartial. J'espère qu'ils se mettront d'accord sur un train de réformes de gestion, que je leur soumettrai en février », a-t-il par ailleurs souligné.

Pour l'année qui vient, le Secrétaire général a défini trois domaines prioritaires : la lutte contre la pauvreté et la maladie, la paix et la sécurité et la réforme de l'Organisation des Nations Unies.

« S'il y a une chose que je souhaiterai transmettre à mon successeur lorsque que je quitterai mes fonctions l'année prochaine, c'est une Organisation des Nations Unies capable d'assumer les tâches nombreuses et variées qui lui sont confiées aujourd'hui », a conclu Kofi Annan.

Voir la transcription intégrale de la conférence de presse.