« Cet assassinat tragique est aujourd'hui le dernier en date d'une campagne cruelle menée contre des citoyens, des journalistes, des dirigeants politiques libanais et contre leur droit à la liberté d'expression », indique un message transmis aujourd'hui par son porte-parole.

« Le Secrétaire général condamne fermement ce meurtre de sang froid et exprime sa plus profonde sympathie aux familles de ceux qui ont été tués et blessés », ajoute le message.

Dans son message, le Secrétaire général réitère son appel pour la pleine mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité et demande que « les auteurs et les instigateurs de l'attaque d'aujourd'hui et des autres attaques soient traduits devant la justice pour mettre un terme à l'impunité ».

La résolution 1559, adoptée le 2 septembre 2004 par le Conseil de sécurité, exigeait le rétablissement de la souveraineté du Liban, toujours entravé par la présence de milices armées dans le pays, notamment le Hezbollah (voir notre dépêche du 3 novembre 2005).

Selon les informations parues dans la presse, Gibrane Tueni, président-directeur général du conseil d'administration du quotidien Al-Nahar, connu pour ses positions anti-syriennes, a été tué aujourd'hui dans un attentat à la voiture piégée, dans la banlieue est de Beyrouth, 24 heures après son retour de Paris où il avait séjourné ces derniers mois se sentant menacé dans son pays.

Cet attentat est intervenu alors que le Secrétaire général transmettait aujourd'hui au Conseil de sécurité le deuxième rapport du magistrat allemand Detlev Mehlis qui dirige la Commission d'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, le 14 février dernier à Beyrouth (voir notre première dépêche d'aujourd'hui et notre seconde sur la question).

L'attentat contre Gibran Tueni est le treizième attentat dans le pays depuis l'assassinat de Rafic Hariri et le troisième visant un journaliste après celui de la journaliste libanaise May Chidiac (voir notre dépêche du 26 septembre 2005).