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Kofi Annan condamne les déclarations du président iranien niant l'Holocauste et appelant à déplacer Israël du Moyen-Orient en Europe

Kofi Annan condamne les déclarations du président iranien niant l'Holocauste et appelant à déplacer Israël du Moyen-Orient en Europe

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Kofi Annan s'est déclaré choqué par les remarques attribuées au président de la République islamique d'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, dans lesquelles il a douté de la réalité de l'Holocauste et suggéré que l'État d'Israël soit déplacé du Moyen-Orient en Europe.

« Le Secrétaire général rappelle que le mois dernier à peine, l'Assemblée générale a voté une résolution qui 'rejette tout déni de l'Holocauste en tant qu'évènement historique, que ce déni soit total ou partiel' », indique un message transmis hier par son porte-parole.

« Il lance un appel urgent à tous les États Membres pour qu'ils combattent un tel déni et éduquent leurs populations aux faits historiques bien avérés de l'Holocauste, au cours duquel un tiers de la population juive a péri ainsi qu'un nombre incalculable de membres d'autres minorités », affirme le message.

Le Secrétaire général rappelle également la déclaration du 27 octobre dans laquelle il rappelait à tous les États Membres qu'Israël est un membre de longue date des Nations Unies qui jouit des mêmes droits et obligations que tout autre membre et qu'en vertu de la Charte des Nations Unies, tous les États Membres se sont engagés à s'abstenir de menacer et d'user de la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État.

Le 27 octobre dernier, le Secrétaire général avait appris « avec consternation » les remarques de Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran, appelant à « rayer Israël de la carte ». Il avait annulé en conséquence son voyage prévu en Iran (voir notre dépêche du 27 octobre 2005).

Le Conseil de sécurité avait le lendemain condamné les propos du président iranien (voir notre dépêche du 28 octobre 2005).

L'Assemblée générale a adopté, le 1er novembre dernier, une résolution historique proclamant le 27 janvier, jour de la libération du camp d'extermination nazi d'Auschwitz, « Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste », pour se souvenir des crimes du passé et pour prévenir les actes de génocide dans le futur (voir notre dépêche du 1er novembre 2005).

Le 27 janvier 1945, le camp d'extermination nazi d'Auschwitz, où trois millions de personnes ont été victimes des chambres à gaz et des fours crématoires, a été libéré par les Alliés.

Au total, plus de 6 millions de Juifs, dont au moins 1,2 millions d'enfants, ont été exterminés par les Nazis pendant la seconde guerre mondiale, sur les 9 millions de Juifs vivant en Europe à la veille de la guerre. Dans les camps de la mort du régime nazi d'Adolf Hitler, ont aussi péri près d'un demi-million de Roms et près de 250.000 handicapés, ainsi que des milliers d'opposants au régime, d'intellectuels et d'homosexuels.

Dans sa résolution 181 (II) du 29 novembre 1947, l'Assemblée générale prévoyait la fin du mandat britannique sur la Palestine à compter du 1er août 1948, engageant le Royaume-Uni à assurer « l'évacuation d'une zone située sur le territoire de l'Etat juif et possédant un port maritime et un arrière-pays suffisants pour donner les facilités nécessaires en vue d'une immigration importante ».

Elle disposait aussi que « les Etats indépendants arabe et juif », ainsi qu'un statut international prévu à l'époque pour Jérusalem, commenceraient « d'exister en Palestine deux mois après l'évacuation des forces armées de la Puissance mandataire ».

Israël a été admis à l'ONU par la résolution 273 (III) de l'Assemblée générale du 11 mai 1949.