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Le Secrétaire général salue l'action constante et discrète des Nations Unies en Iraq malgré le terrorisme

Le Secrétaire général salue l'action constante et discrète des Nations Unies en Iraq malgré le terrorisme

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Kofi Annan a salué samedi, lors de sa visite dans les bureaux des Nations Unies à Bagdad, l'action « discrète » mais constante des Nations Unies dans les domaines politique, humanitaire et des droits de l'homme, en dépit des attaques terroristes et de la situation sécuritaire.

« Cette région et en particulier l'Iraq, a trop souffert des attaques terroristes. Même à distance nous ressentons la douleur et les souffrances infligées aux familles de citoyens innocents », a déclaré le Secrétaire général samedi dernier, lors d'une conférence de presse donnée dans les bureaux des Nations Unies, à Bagdad.

Devant les membres des Nations Unies, le Secrétaire général a condamné de nouveau l'attentat qui a coûté la vie à cinq personnes samedi à Bagdad.

« Ce comportement brutal est absolument inacceptable. Aucune idéologie, aucune cause, ne peut justifier la mort ou les blessures infligées à des civils innocents », a-t-il répété.

« C'est un meurtre. C'est du terrorisme pur et simple », a-t-il insisté.

Kofi Annan s'est également rendu sur les lieux de l'attentat du 19 août 2003 à Bagdad contre le siège de l'ONU, qui a coûté la vie à 22 personnes dont le Représentant spécial du Secrétaire général, Sergio Vieira de Mello.

« Les meilleurs des Nations Unies étaient venus aider. C'était leur seul objectif. Ils ne portaient pas d'armes, ce n'étaient pas des soldats, ils n'étaient venus faire de mal à personne », a-t-il déclaré.

« Il a été mis fin à leur vie de manière brutale », a-t-il déploré.

« Aussi difficile que ce soit, il nous faut continuer notre travail et nous ferons ce que nous pourrons pour stabiliser l'Iraq et apporter la paix et la prospérité. C'est le meilleur moyen d'honorer leur mémoire », a-t-il encore dit.

« Nous avons tous la responsabilité d'aider à stabiliser le pays, c'est dans l'intérêt des Iraquiens, de la région et du monde entier, de sorte que personne ne peut se permettre d'être un simple observateur », a-t-il estimé.

Le Secrétaire général a souligné que l'engagement des Nations Unies remontait à la création du Conseil gouvernant, aux premières élections, aux préparatifs pour mettre en place la loi électorale, et préparer le référendum sur la constitution (voir notre dépêche du 25 octobre 2005).

« A présent, nous travaillons avec les autorités iraquiennes aux élections de décembre », a-t-il rappelé.

Interrogé, lors d'une conférence de presse donnée à Bagdad, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Al-Jafaari, sur le caractère « tardif » de l'action de l'ONU en Iraq, le Secrétaire général a tenu à rappeler que les Nations Unies avaient été constamment présentes, « travaillant aux côtés du gouvernement de façon discrète ».

« Il faut se souvenir que ceux qui servent ne sont pas toujours les plus visibles », a-t-il fait remarquer.

Kofi Annan a aussi rappelé les autres activités des Nations Unies au-delà de sa contribution politique.

« Avec nos partenaires contractants, nous mettons en œuvre des projets dans le domaine du développement et de l'assistance humanitaire. Nous sommes aussi très actifs du côté des droits de l'homme », a-t-il précisé.

« Nous espérons aussi organiser une conférence des donateurs en février ou en mars, afin de lever des fonds supplémentaires pour soutenir nos efforts en Iraq », a-t-il ajouté.