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Au Niger, Kofi Annan rappelle la nécessité de réformer l'aide humanitaire

Au Niger, Kofi Annan rappelle la nécessité de réformer l'aide humanitaire

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A trois semaines du sommet qui se tiendra à New York sur la réforme des Nations Unies, le Secrétaire général a rappelé, au terme de sa visite au Niger en proie à une grave crise alimentaire, la nécessité de réformer les organismes des Nations Unies y compris dans le domaine humanitaire.

« Oui, la réponse a été lente. Le Programme alimentaire mondial a entrepris une étude en janvier et rendu un rapport en avril, alertant sur la crise. Des appels de fonds ont été lancés et, à l'heure où je vous parle, seulement la moitié des fonds demandés a été reçue », a déclaré hier le Secrétaire général, en réponse aux critiques sur la réponse tardive des Nations Unies et de la communauté internationale à la crise alimentaire qui touche maintenant plus de trois millions de personnes au Niger.

Lors d'une conférence de presse donnée à Niamey, à l'issue d'une visite de deux jours au Niger, Kofi Annan a également rappelé aux journalistes qu'il proposait, pour répondre de manière plus efficace aux crises humanitaires, l'établissement d'un Fonds d'urgence de taille suffisamment raisonnable pour pouvoir agir dans les plus brefs délais, sans attendre le versement des contributions des pays donateurs.

« Je viens de proposer l'établissement d'un fonds d'un milliard de dollars qui puisse nous permettre d'agir aussi vite que possible, sans attendre que les pays donateurs nous donnent les fonds pour agir. Parfois c'est trop tard, parfois ça ne vient même pas », a dit le Secrétaire général.

Sur un appel de fonds de 80 millions de dollars lancé par les Nations Unies pour le Niger, seulement la moitié soit 40 millions avait été reçus, a-t-il encore rappelé.

Le Secrétaire général avait formulé récemment des propositions de réforme du système de l'aide humanitaire dans un rapport à l'Assemblée générale intitulé « Renforcement de la coordination de l'aide humanitaire d'urgence fournie par les organismes des Nations Unies » (voir notre dépêche du 13 juillet 2005).

Des recommandations formulées également dans son rapport « Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et droits de l'homme pour tous » qui constitue la base de travail de la déclaration finale du sommet sur la réforme du système des Nations Unies qui se tiendra du 14 au 16 septembre prochain, au siège de l'ONU à New York.

Dans ce rapport, le Secrétaire général recommandait de renforcer le Fonds central autorenouvelable d'urgence (CERF) ou de créer un nouveau mécanisme de financement.

Voir nos dépêches du 24 août2005 et du 23 août 2005 sur la visite du Secrétaire général au Niger.