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Rencontre entre les ministres des affaires étrangères du G-4 et le président de l'Assemblée générale dimanche à New York

Rencontre entre les ministres des affaires étrangères du G-4 et le président de l'Assemblée générale dimanche à New York

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Les ministres des affaires étrangères du G-4 - Allemagne, Brésil, Inde, Japon -, qui ont présenté lundi à l'Assemblée générale un premier projet de résolution visant à élargir le Conseil de sécurité à 25 membres, se réuniront dimanche à New York avec Jean Ping, le président de l'Assemblée générale.

L'Union africaine pourrait proposer officiellement vendredi un second projet de résolution concurrent, a par ailleurs annoncé Djibril Diallo, porte-parole du président de l'Assemblée générale.

Au nom de l'Afrique, le représentant de l'Algérie, Abdallah Baali, avait dévoilé hier à l'Assemblée les grandes lignes de ce second projet qui vise à élargir le Conseil de sécurité à 26 membres avec six sièges permanents – deux pour l'Afrique, deux pour l'Asie, un pour l'Amérique latine et les Caraïbes, un pour l'Europe occidentale – et cinq non permanents.

Selon ce deuxième projet, les sièges auraient les mêmes prérogatives et privilèges que les membres permanents actuels, y compris le droit de veto. L'Afrique considère, a affirmé Abdallah Baali, que tant que les membres permanents actuels disposeront du droit de veto, il serait injuste, déraisonnable, et inacceptable, que les nouveaux membres permanents en soient dépourvus.

Des membres permanents sans droit de veto ne pourraient, en aucune façon, peser sur le cours des événements, modifier les rapports de force et agir avec l'efficacité voulue au sein du Conseil de sécurité, a-t-il fait remarquer.

Le G-4 avait présenté officiellement lundi un premier projet de résolution visant à élargir le Conseil de sécurité à 25 membres en ajoutant six sièges permanents - deux sièges permanents à l'Afrique, deux à l'Asie, un siège à l'Amérique latine et un l'Europe occidentale - et quatre non permanents (voir notre dépêche du 12 juillet 2005).

Le débat à l'Assemblée qui s'est achevé aujourd'hui a révélé une absence totale de consensus sur la réforme du Conseil de sécurité, tant sur la proposition du G-4, que celle de l'Union africaine, et que celle groupe « Unis pour le consensus ».

Munir Akram, représentant du Pakistan, avait défendu hier la position du groupe « Unis pour le consensus » qui propose de ne pas augmenter le nombre des membres permanents mais de recommander à l'Assemblée générale d'élire, pour une période de deux ans, 20 nouveaux membres non permanents.

Cette proposition avait été appuyée par tous ceux, comme le Canada, le Mexique ou la République de Corée, qui ont jugé « anachronique » l'existence même du statut permanent.

Hier, les États-Unis s'étaient catégoriquement opposés, à ce stade, à un élargissement du Conseil de sécurité. Ils avaient cependant reconnu le droit du Japon à prétendre à un siège permanent au sein du Conseil (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

Lors de la présentation de son rapport « Dans une liberté plus grande », le 21 mars dernier, le Secrétaire général avait estimé que « l'absence de consensus sur la réforme du Conseil de sécurité ne saurait justifier le report d'une prise de décision ».

Voir l'ensemble des déclarations dans les communiqués de l'ONU du 12 juillet 2005 et du 11 juillet 2005.