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Financement du développement : suivi du Sommet de Monterrey les 27 et 28 juin prochains

Financement du développement : suivi du Sommet de Monterrey les 27 et 28 juin prochains

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L'Assemblée générale des Nations Unies tiendra cette semaine une réunion de suivi du Sommet historique sur le financement du développement, qui a eu lieu à Monterrey (Mexique) en mars 2002. Cette réunion devrait se traduire par un nouvel élan international en faveur de l'aide au développement, du commerce et de la réduction de la dette.

« Le Dialogue de haut niveau sur le financement du développement, prévu les 27 et 28 juin, offrira aux gouvernements l'occasion de réaffirmer ou de définir de nouveaux objectifs de développement au moment où l'Assemblée générale procède à l'élaboration du document final du Sommet mondial de septembre. Il intervient aussi dans le contexte de la préparation du Sommet du Groupe des huit (G8) en juillet prochain, dont l'ordre du jour porte en priorité sur les questions de financement du développement », indique un communiqué publié à New York le 24 juin.

Ce Dialogue rassemblera des ministres des finances, des affaires étrangères et de la coopération pour le développement, ainsi que de hauts fonctionnaires des Nations Unies, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI), et de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Cette participation rappelle celle qui avait permis le succès de la Conférence de Monterrey.

Le Secrétaire général de l'ONU prononcera un discours liminaire lundi 27 juin à 10 heures avant que le Dialogue ne s'oriente autour des six thèmes de l'ordre du jour de Monterrey, à savoir l'aide publique au développement, le commerce international, la dette, l'investissement privé, les questions systémiques – amélioration de la cohérence et de la cohésion des systèmes monétaires, financiers et commerciaux internationaux au service du développement-, et la mobilisation des ressources au sein des pays développés.

Dans son récent rapport

sur la question (A/59/822), le Secrétaire général recommandait notamment l'élimination de toutes les subventions agricoles et une réduction des barrières commerciales et crêtes tarifaires qui sont autant de freins à l'exportation des produits des pays en développement. Il invitait également les pays développés à établir un calendrier précis sur la réalisation de l'objectif de 0,7% du PNB en faveur de l'aide publique au développement (APD).

Seuls le Danemark, le Luxembourg, les Pays-bas, la Norvège et la Suède ont actuellement atteint ou dépassé cet objectif de 0,7%, même si l'Union européenne s'est engagée à atteindre un objectif collectif de 0,56% d'ici à 2010, l'objectif pour 2015 étant de 0,7%. Les 15 pays qui ont rejoint l'Union européenne après 2002 se sont de leur côté engagés à atteindre l'objectif de 0,17% d'ici à 2010 et de 0,33% d'ici à 2015.

Même si l'aide des États-Unis a augmenté de façon significative depuis 2002, elle reste bien en dessous de l'objectif de 0,7% et aucun calendrier n'a été arrêté concernant l'évolution de ce montant.

Un projet de compromis a été arrêté à l'occasion du dernier Sommet des ministres des finances du G8 début juin et sera soumis aux chefs d'État des pays du G8 pour accord au mois de juillet.

L'adoption de ce projet de texte se traduirait par l'annulation de près de 40 milliards de dollars de dette de 18 pays pauvres très endettés s'il est endossé tel quel par le Conseil des gouverneurs des institutions financières internationales, indique le communiqué.