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«A part le Japon, nous ne citerons pas de noms», déclarent les Etats-Unis sur l'élargissement du Conseil de sécurité

«A part le Japon, nous ne citerons pas de noms», déclarent les Etats-Unis sur l'élargissement du Conseil de sécurité

Prenant la parole devant la presse, la représentante des Etats-Unis à l'ONU s'est prononcée aujourd'hui en faveur de l'élargissement du Conseil de sécurité, indiquant qu'elle ne citerait pas de noms, mais qu'elle soutenait « vigoureusement » le Japon. S'agissant de la menace du Congrès américain de suspendre les contributions à l'Organisation si des réformes n'étaient pas entreprises, elle a souligné que l'Administration Bush n'estimait pas que ce soit le meilleur moyen d'y parvenir.

« Nous soutenons certainement l'élargissement du Conseil de sécurité. Tout ne doit pas nécessairement être achevé en septembre, mais c'est une date qui attire l'attention », dans la mesure où le sommet rassemblera un grand nombre de chefs d'état et de gouvernement, a déclaré aujourd'hui devant la presse la représentante des Etats-Unis auprès des Nations Unies, Anne Patterson.

Interrogée sur les pays qui auraient le soutien des Etats-Unis en cas d'élargissement, l'ambassadrice américaine a indiqué qu'elle n'allait pas citer de noms à ce stade.

« Nous soutenons vigoureusement le Japon », « qui remplit tous les critères et sa contribution au système des Nations Unies est extraordinairement généreuse », a-t-elle néanmoins souligné, ajoutant que son pays était prêt à considérer d'autres noms, notamment dans la catégorie des membres non permanents et rééligibles.

La représentante américaine a cité le PNB, le respect des droits de l'homme et la population comme étant des critères bien plus importants que la zone géographique.

Interrogée sur la position des Etats-Unis quant à la réforme de l'ONU, Anne Patterson a indiqué que, comme l'avait souligné aujourd'hui le Sous-Secrétaire d'Etat américain Nick Burns, les Etats-Unis étaient intéressés dans tout l'éventail des réformes, les priorités étant la gestion, les réformes administratives et le Conseil des droits de l'homme.

Les autres réformes sont très importantes. Le rapport Mitchell/Gingrich nous a donné des idées très importantes sur lesquelles il faut travailler, a-t-elle souligné, indiquant qu'il n'était pas certain que les Etats-Unis acceptent d'aborder la question du Conseil de sécurité avant d'avoir un « package » de réformes acceptables pour son pays et pour le Congrès américain (voir notre dépêche du 15 juin 2005).

Interrogée par ailleurs sur la suspension des contributions à l'ONU, qui fait l'objet d'un projet de loi soumis à la Chambre des représentants américaine, l'ambassadrice Patterson a indiqué l'administration Bush y était opposée (voir, sur la réaction de Kofi Annan, notre dépêche d'aujourd'hui).

« Nous ne pensons pas que ce soit la façon la plus efficace de procéder. Par ailleurs, les Etats-Unis paient leurs contributions », a-t-elle déclaré. « Cette loi soulève aussi des problèmes d'ordre constitutionnel, notamment quant aux pouvoirs du président au regard du financement des opérations de maintien de la paix, et pour nous c'est une importante préoccupation ».

image• Retransmission du point avec la presse [7mins]