« Le Secrétaire général appuie un bon nombre des recommandations et est convaincu que l'appel lancé par le Groupe de travail en faveur d'un engagement des Etats-Unis à travailler avec les autres Etats membres et le personnel de l'ONU constitue la meilleure base pour poursuivre et réaliser une réforme durable », indique un communiqué transmis aujourd'hui par son porte-parole.

« Le Secrétaire général apprécie particulièrement le fait que le rapport reconnaisse le travail ardu qu'effectue actuellement le Secrétariat pour s'attaquer à la réforme de la gestion interne de l'Organisation », ajoute le communiqué.

« Il est encouragé par le fait que le rapport appuie et approuve de ses initiatives et propositions clefs relatives à une large réforme institutionnelle, y compris la création d'une Commission de consolidation de la paix, le renforcement du Bureau des services de contrôle interne et autres mécanismes de contrôle ainsi que la revitalisation de l'appareil des droits de l'homme de l'ONU, dont la création d'un nouveau Conseil des droits de l'homme », précise-t-il.

« Le Secrétaire général se félicite également de l'accent que met le rapport sur un règlement de la crise au Darfour qui, pour les États membres et les Nations Unies, est un test essentiel ».

Le Groupe de travail de l'Institut américain pour la paix – US Institute for Peace (USIP) – présidé par l'ancien président républicain de la Chambre des représentants, Newt Gingrich, et l'ancien sénateur démocrate George Mitchell, a été mandaté par le Congrès américain pour faire avancer la réforme des Nations Unies et juger des propositions émises par le Secrétaire général, publiées le 21 mars dernier dans un rapport intitulé « Dans une liberté plus grande».

Outre la création d'une Commission de consolidation de la paix, le Secrétaire général proposait, dans son rapport, l'élargissement du Conseil de sécurité « pour qu'il soit plus représentatif de la communauté internationale et corresponde mieux aux réalités géopolitiques d'aujourd'hui » et la création d'un Conseil des droits de l'homme pour remplacer l'actuelle Commission des droits de l'homme « qui a perdu de sa crédibilité ».

Le rapport de l'Institut américain pour la paix intervient dans un contexte particulier puisque demain la Chambre des représentants doit débattre d'une loi visant à forcer l'ONU à adopter des réformes, faute de quoi les Etats-Unis réduirait leur contribution à l'ONU de 50%.

La quote-part de contributions dues par les Etats-Unis cette année s'élève à 439 millions de dollars pour le budget régulier de l'ONU. Cela n'inclut pas un arriéré de contributions des années précédentes, qui s'élève à 240,5 millions de dollars.