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Le Conseil de sécurité condamne l'assassinat du journaliste libanais Samir Kassir, symbole d'indépendance politique et de liberté

Le Conseil de sécurité condamne l'assassinat du journaliste libanais Samir Kassir, symbole d'indépendance politique et de liberté

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Quelques jours après le Secrétaire général, le Conseil de sécurité s'est dit, dans une déclaration présidentielle, préoccupé par l'effet déstabilisateur des assassinats politiques au Liban et demande aux parties d'assurer le succès des élections. Il s'est félicité de ce que le gouvernement libanais soit résolu à traduire en justice les auteurs, organisateurs et commanditaires de l'assassinat du journaliste Samir Kassir, symbole d'indépendance politique et de liberté.

« Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus vigoureux l'attentat terroriste à la bombe commis le 2 juin à Beyrouth, au Liban, qui a tué un journaliste libanais symbole d'indépendance politique et de liberté, Samir Kassir », a affirmé Jean-Marc de La Sablière, Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin et Représentant de la France auprès des Nations Unies, à l'issue de consultations officieuses sur la situation au Moyen-Orient, dans une déclaration présidentielle faite aujourd'hui au siège de l'ONU à New York.

Il se félicite que « le gouvernement libanais soit déterminé et résolu à traduire en justice les auteurs, organisateurs et commanditaires de cet assassinat dont il considère qu'il constitue, comme d'autres avant lui, une atteinte dangereuse à la sécurité, à la stabilité, à la souveraineté, à l'indépendance politique du Liban et aux efforts visant à préserver la concorde nationale », a poursuivi le Président du Conseil.

Il se déclare préoccupé par « l'effet déstabilisateur des assassinats politiques et autres actes terroristes commis au Liban et avertit qu'il ne faut pas laisser les commanditaires des actes commis récemment contre des dirigeants politiques et des personnalités de la société civile compromettre la tenue d'élections législatives transparentes, libres et démocratiques ».

Il demande à toutes les parties de « faire preuve de retenue et de responsabilité en vue d'assurer le succès du processus électoral et de la formation du gouvernement dans le pays ».

Il réaffirme « sa résolution 1559 » et demande à nouveau que « la souveraineté, l'intégrité territoriale, l'unité et l'indépendance politique du Liban soient strictement respectées.

Il prie instamment tous les États de « coopérer pleinement à la lutte contre le terrorisme conformément à ses résolutions 1373(2001) et 1566(2004) ».

Dans un message transmis hier par son porte-parole, le Secrétaire général a chargé son Représentant spécial pour la mise en oeuvre de la résolution1559 (2004), Terje Roed-Larsen, de se rendre dès que possible en Syrie afin de rencontrer le Président Bashar Al-Assad (voir notre dépêche du 6 juin 2005).

Le 2 juin dernier, il avait condamné l'attentat à la bombe qui a causé la mort de Samir Kassir, « éminent journaliste libanais », connu pour ses critiques notamment à l'encontre du régime syrien (voir notre dépêche du 2juin 2005).

Dans une conférence de presse donnée le même jour au siège de l'ONU à New York, Jean-Marc de La Sablière avait, en tant que Représentant de la France auprès des Nations Unies, réaffirmé que « la résolution 1559 devait être appliquée dans son intégralité ».

« Et comme vous le savez, avait-t-il précisé, la résolution 1559 demande non seulement le retrait des troupes syriennes du Liban mais aussi l'indépendance politique du Liban et le désarmement des milices du Hezbollah ».