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Burundi : L'Envoyée de l'ONU appelle les dirigeants à s'abstenir de tout acte de violence

Burundi : L'Envoyée de l'ONU appelle les dirigeants à s'abstenir de tout acte de violence

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Les représentants pour le Burundi du Secrétaire général de l'ONU et de l'Union africaine ont appelé aujourd'hui les leaders politiques à s'abstenir de tout acte de violence ou de tout acte incitant à la violence au cours de la période électorale, une étape décisive du processus de paix. Cinq élections sont prévues du 3 juin au 19 août prochain, date de l'élection présidentielle au suffrage universel indirect.

Carolyn McAskie, Représentante spéciale du Secrétaire général pour le Burundi et chef de l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB), et Mamadou Bah, Représentant de l'Union africaine pour le Burundi, ont fait une déclaration conjointe appelant tous les leaders politiques à s'abstenir de tout acte de violence ou de tout acte incitant à la violence au cours de la période électorale, a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, lors de son point quotidien avec la presse, au siège de l'ONU à New York.

Ils exhortent les dirigeants politiques à respecter le « Code de conduite » rédigés par eux-mêmes et à s'engager à respecter le résultat des élections lorsqu'il sera approuvé par la Commission électorale indépendante.

Selon les informations parues dans la presse, cinq élections sont prévues du 3 juin au 19 août prochain, date de la présidentielle au suffrage universel indirect et étape décisive du processus de paix, dans un pays déchiré par 12 ans de guerre civile.

La trentaine de partis politiques en course pour les élections communales du 3 juin sont entrés officiellement en campagne mercredi dernier et ont jusqu'au 31 mai pour convaincre les quelque trois millions d'électeurs inscrits.

Le 28 février dernier, une nouvelle Constitution, qui prévoyait un système complexe de rééquilibrage ethnique du pouvoir dans un pays divisé par une majorité hutue et une minorité tutsie, avait été adoptée par référendum.

« Sans vouloir paraître trop optimiste, le Burundi est sur la bonne voie », avait déclaré Carolyn McAskie, le 18 mars dernier, lors d'une conférence de presse donnée au siège de l'ONU (voir notre dépêche du 18 mars 2005).

En 1993, c'est l'élection, pour la première fois dans l'histoire du pays, d'un Hutu, Melchior Ndadaye, puis son assassinat quelques mois plus tard par un groupe d'officiers tutsis qui avait mis le feu aux poudres.

Comme son voisin rwandais, le Burundi est déchiré depuis par des affrontements entre la majorité hutue (85 % de la population) et une minorité tutsie (14 %) qui a longtemps contrôlé le pouvoir et l'armée.