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Beijing + 10 : la France veut porter le débat au Sommet de suivi de la Déclaration du Millénaire

Beijing + 10 : la France veut porter le débat au Sommet de suivi de la Déclaration du Millénaire

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Alors que la réunion de suivi des engagements pris en faveur des femmes en 1995 à Beijing (Pékin) s'est ouverte hier au Siège de l'ONU à New York sur un bilan mitigé, la ministre de la parité et de l'égalité professionnelle de la France a plaidé pour que la Déclaration et le Programme d'action de Beijing soient au coeur du Sommet de suivi de la Déclaration du Millénaire, en septembre prochain à New York.

Alors que la réunion de suivi des engagements pris en faveur des femmes en 1995 à Beijing (Pékin) s'est ouverte hier au Siège de l'ONU à New York sur un bilan mitigé, la ministre de la parité et de l'égalité professionnelle de la France a plaidé pour que la Déclaration et le Programme d'action de Beijing soient au cœur du Sommet de suivi de la Déclaration du Millénaire, en septembre prochain à New York.

Dans un discours prononcé aujourd'hui à l'Assemblée générale à l'occasion de "Beijing + 10" et dans le cadre de la 49e session de la Commission de la condition de la femme, Nicole Ameline, ministre de la parité et de l'égalité professionnelle de la France, a plaidé pour que la Déclaration et le Programme d'action de Beijing soient au cœur du Sommet de suivi de la Déclaration du Millénaire et des Objectifs du Millénaire pour le développement qui se tiendra au mois de septembre prochain à l'ONU à New York (voir le communiqué de presse d'aujourd'hui).

Elle a réitéré cet appel lors d'une conférence de presse au Siège de l'ONU.

La ministre française a appelé les dirigeants du monde entier à se mobiliser pour que, « à l'occasion du Sommet du suivi de la Déclaration du Millénaire, la défense des droits de la personne soit au cœur des débats et que la dynamique de l'égalité soit le 'gène organisateur' d'un monde nouveau, plus juste, plus humain ».

Lors de la réunion d'examen et d'évaluation - qui se déroule au Siège de l'ONU à New York du 28 février au 11 mars- de la mise en oeuvre des engagements pris il y a 10 ans à Beijing lors la Conférence mondiale sur les femmes, les gouvernements devraient réaffirmer leur engagement en faveur de l'égalité des sexes et de la promotion de la femme (voir notre dépêche du 28 février et notre dépêche du 25 février).

Dans son discours, Nicole Ameline a mis l'accent sur l'engagement de son pays en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. La France qui souhaite une solidarité internationale renforcée et renouvelée est convaincue que les Objectifs du Millénaire pour le développement ne pourront être atteints sans une accélération de la mise en oeuvre des engagements pris à Beijing.

Les inégalités entre les sexes sont des facteurs structurants du sous-développement, a fait observer la ministre, précisant qu'aujourd'hui, les pauvres étaient en majorité des femmes.

Lutter pour l'égalité c'est faire reculer la pauvreté, c'est abattre les discriminations et les violences, c'est oeuvrer pour un développement économique, social et humain durable et équitable, facteur de progrès, de paix et de démocratie, a-t-elle déclaré.

La réunion s'était ouverte hier sur un bilan mitigé. Au cours des 10 dernières années, de nombreuses lois et réformes juridiques ont en effet été adoptées et mises en oeuvre et dans toutes les régions du monde des améliorations ont été enregistrées dans l'accès à l'éducation et l'accès aux soins de santé maternelle et infantile. Mais de nouveaux défis sont également apparus comme l'incidence extrême du VIH/sida sur les femmes, la féminisation de la pauvreté et le trafic des êtres humains.

À l'heure actuelle, les femmes et les fillettes sont les principales victimes du VIH/sida dans la majorité des régions. En Somalie, seulement 26% des femmes interrogées avaient entendu parler de la pandémie et 2% d'entre elles savaient comment éviter la transmission du virus. En Zambie, 11% des femmes estiment qu'une femme a le droit d'exiger de son mari l'utilisation du préservatif. La traite des êtres humains arrive au troisième rang des activités criminelles dans le monde générant 9 milliards de dollars par an. Ainsi, 90% des victimes de la traite sont des prostituées étrangères se trouvant dans les pays de la région des Balkans (voir le communiqué de presse du 28 février).

image? Retransmission de la conférence de presse de Nicole Ameline [27 mins]

image? Retransmission de la Commission de la condition de la femme [2h56mins]