Pour mettre fin aux pratiques séculaires d’exploitation des ressources naturelles, les Nations Unies ont approuvé un nouveau système de gestion des ressources des Nations Unies (UNRMS) pour la gestion durable des ressources. Cette boîte à outils pour la gestion durable des ressources naturelles a été présentée mercredi à la COP27.

Selon l’ONU, ce nouveau dispositif aidera les pays à utiliser efficacement leurs ressources naturelles, en obtenant de bons résultats socio-économiques et environnementaux.

Moins de 10% des matériaux consommés sont recyclés

« La classification-cadre des ressources des Nations Unies (CCNU) offre des outils pour la gestion des ressources anthropiques (ressources secondaires). L’UNRMS est axée sur la circularité et aidera les États membres à accroître la circularité de l’utilisation des ressources, indispensable pour réduire notre empreinte carbone et écologique », a déclaré à Charm El-Cheikh, Olga Algayerova, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU).

Selon l’agence onusienne basée à Genève, moins de 10% des matériaux que nous consommons sont recyclés. Entre 1970 et 2017, l’extraction de minéraux dans le monde a plus que triplé, atteignant 92 milliards de tonnes par an.

Si les tendances actuelles se poursuivent, le monde aura besoin de 190 milliards de tonnes de matériaux par an d’ici 2060, a alerté la CEE-ONU, prônant un « changement radical » de notre façon de consommer, de nous déplacer, de fabriquer des produits et de développer de nouvelles technologies telles que la numérisation.

Un dispositif face aux enjeux de l’équilibre sensible des écosystèmes

Dans ce combat, la transition vers une économie à faible émission de carbone nécessite beaucoup d’apports en ressources naturelles, notamment l’énergie éolienne, solaire et géothermique. « Le défi d’aujourd’hui consiste à produire, utiliser et réutiliser les ressources naturelles tout en maintenant l’équilibre sensible des écosystèmes », a fait valoir la CEE-ONU.

L’UNRMS, en tant que cadre unificateur pour la gestion intégrée des ressources, est basé sur la Classification-cadre des Nations Unies pour les ressources (CCNU). Ce dispositif a intégré une méthodologie unique d’évaluation des ressources à travers le triple prisme de la viabilité environnementale et socio-économique, de la faisabilité technique et de la confiance dans les estimations.

A noter que le groupe d’experts de la CEE-ONU sur la gestion des ressources (EGRM) a approuvé l’UNRMS lors de sa réunion du 25 octobre. « Dans le même ordre d’idées, l’approbation récente du guide de la CCNU pour l’Europe facilitera la prise de décision des parties prenantes concernant les stocks et les flux de matières premières en Europe », a fait valoir la CEE-ONU.

En cours de déploiement dans le monde entier

De leur côté, le Système africain de classification et de gestion des ressources minérales et énergétiques élaboré par le Centre africain de développement des minéraux (AMDC) de la Commission de l’Union africaine avec l’appui technique de la CEE-ONU, et qui sont en cours de déploiement sur tout le continent, repose sur la CCNU.

Plusieurs nations d’Amérique latine sont également engagées dans des initiatives de renforcement des capacités en matière de bonnes pratiques pour évaluer les projets géothermiques et minéraux potentiels sur la base de la CCNU et de l’UNRMS.

Enfin, l’approbation récente des documents de liaison entre les normes chinoises de classification des ressources minérales et des réserves minérales et des ressources/réserves pétrolières et la CCNU contribuera à promouvoir le développement durable des ressources énergétiques et à encourager une collaboration internationale plus large.