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Les valeurs et principes de l'ONU sont nécessaires « comme jamais auparavant » - Guterres

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, rencontre des enfants à  Kartapur, dans la province du Punjab, au Pakistan.
Photo ONU/Mark Garten
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, rencontre des enfants à Kartapur, dans la province du Punjab, au Pakistan.

Les valeurs et principes de l'ONU sont nécessaires « comme jamais auparavant » - Guterres

À l’ONU

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à un regain d'espoir et de conviction dans la solidarité mondiale dans son message pour la Journée des Nations Unies, célébrée lundi.

L'ONU est née des cendres de la Seconde Guerre mondiale et cette journée marque l'anniversaire de l'entrée en vigueur en 1945 de la Charte des Nations Unies, son document fondateur. 

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M. Guterres a rappelé que l'ONU « est née d’un espoir » car elle incarne l'espoir et la volonté de passer d’un conflit mondial à la coopération mondiale. 

« Aujourd'hui, notre organisation est mise à l'épreuve comme jamais auparavant. Mais c’est précisément pour de telles circonstances qu’elle a été créée », a-t-il déclaré. 

« Plus que jamais, nous devons faire vivre les valeurs et les principes de la Charte des Nations Unies partout dans le monde ». 

Le Secrétaire général a souligné pourquoi l'ONU est si essentielle aujourd'hui, car elle donne « une chance à la paix et met fin aux conflits qui mettent en péril des vies, hasardent l'avenir et compromettent le progrès mondial ». 

L'ONU s'emploie également à mettre fin à l'extrême pauvreté, à réduire les inégalités et à sauver les objectifs de développement durable (ODD), convenus par les 193 États membres de l'ONU en 2015. 

M. Guterres a souligné le rôle de l'ONU dans la sauvegarde de la planète, notamment en mettant fin à la dépendance mondiale aux combustibles fossiles et en amorçant une révolution des énergies renouvelables. 

Il a également souligné que l'ONU « rééquilibre la balance en faveur des femmes et des filles en matière d’égalité des chances et de liberté », tout en garantissant les droits humains pour tous et pour toutes. 

« En cette Journée des Nations Unies, redisons notre espoir et notre conviction que l'humanité peut accomplir de grandes choses lorsqu’elle travaille dans un esprit de collaboration et de solidarité mondiale », a conclu son message. 

Pas de temps à perdre

Les crises mondiales, qui se multiplient et sont interconnectées, y compris les catastrophes naturelles de plus en plus graves, montrent clairement « que nous n'avons pas de temps à perdre » et que nous devons parvenir à un développement durable, a déclaré le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Csaba Kőrösi. 

Selon lui, l’Organisation a deux tâches parallèles urgentes : gérer les crises et promouvoir la transformation. 

« L'ONU peut le faire chez elle, mais le plus important est ce que les États membres eux-mêmes font chez eux sur la base des connaissances communes », a déclaré M. Kőrösi. 

« L'Organisation travaille sur des solutions pratiques, fondées sur les résultats de la science et le principe de solidarité. Cependant, pour réaliser une percée, la confiance mutuelle doit également être rétablie entre les États membres », a-t-il ajouté. 

Des écoliers dans leur classe qui a été reconstruite après avoir été détruite par des combats dans la province du Kasaï oriental; en République démocratique du Congo.
© UNICEF/Josue Mulala
Des écoliers dans leur classe qui a été reconstruite après avoir été détruite par des combats dans la province du Kasaï oriental; en République démocratique du Congo.

Soutenir l'éducation

De son côté, la responsable d'un fonds des Nations Unies pour l’éducation a exhorté les bailleurs de fonds à intensifier leur soutien afin que les 222 millions d'enfants et d'adolescents dans le monde pris dans des situations d'urgence et des crises prolongées puissent continuer à apprendre. 

L'éducation est « le fondement même » de la vision globale du développement durable, du respect des droits humains et du maintien de la paix et de la sécurité, a déclaré Yasmine Sherif, Directrice d’Education Sans Délai (Education Cannot Wait). 

« Sans éducation – en particulier pour ceux qui souffrent à cause des guerres, des catastrophes climatiques et les personnes déplacées de force – comment pouvons-nous réaliser la vision des Nations Unies ? C'est logiquement et humainement impossible », a-t-elle déclaré dans son message pour la Journée des Nations Unies. 

Mme Sherif a noté que 77 ans après la proclamation de la Charte des Nations Unies, le monde est confronté à une insécurité sans précédent, à des conflits armés, ainsi qu'à des déplacements record. 

Les garçons et les filles qui survivent dans ces contextes brutaux, qui ne peuvent accéder à une éducation continue et de qualité, en paient le prix. 

« Lors de la guerre insensée en Ukraine, nous assistons à des attaques délibérées contre des écoles et d'autres cibles civiles », a-t-elle déclaré. « Toutes les attaques contre les écoles et les écoliers contreviennent à la Charte des Nations Unies, au droit international humanitaire et à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles ». 

Mme Sherif a déclaré qu'en dispensant une éducation à chaque enfant et adolescent dans les situations d'urgence et les crises prolongées, « nous pouvons combler le fossé entre la vision puissante des Nations Unies et les cruelles réalités sur le terrain ».