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Il faut mettre fin aux retours forcés de ressortissants au Myanmar (HCR)

Le Bangladesh a accueilli des réfugiés rohingyas du Myanmar à la suite de flambées de violence et de persécution (archives)
© UNICEF/Siegfried Modola
Le Bangladesh a accueilli des réfugiés rohingyas du Myanmar à la suite de flambées de violence et de persécution (archives)

Il faut mettre fin aux retours forcés de ressortissants au Myanmar (HCR)

Migrants et réfugiés

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé, jeudi, un appel urgent aux pays de la région pour qu’ils cessent immédiatement les retours forcés de ressortissants du Myanmar cherchant à se mettre à l’abri de graves dangers encourus dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Dans un communiqué, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés a exprimé sa vive préoccupation par les multiples rapports de refoulement - le retour forcé de réfugiés et de demandeurs d’asile - depuis février 2021 en provenance de pays voisins du Myanmar.

« Les renvoyer dans leur pays met en danger d’innombrables vies », a déclaré Gillian Triggs, Haute-Commissaire assistante du HCR en charge de la protection internationale.

Au Myanmar, les actes de violence aveugle contre les civils se poursuivent dans tout le pays, ainsi que les combats entre l’armée du Myanmar et les groupes armés ethniques dans certaines zones frontalières. Cela pousse les gens à fuir à l’intérieur du pays et au-delà des frontières, a insisté le HCR.

Pour l’agence onusienne, les personnes fuyant le Myanmar doivent être autorisées à accéder au territoire pour demander l’asile et être protégées contre le refoulement.

Mettre fin à la pratique de la détention indéfinie des réfugiés du Myanmar

« Les ressortissants du Myanmar se trouvant déjà à l’étranger ne doivent pas être contraints de rentrer chez eux lorsqu’ils demandent une protection internationale », a ajouté Mme Triggs, relevant que « le principe de non-refoulement est une pierre angulaire du droit international et s’impose à tous les États ».

Les pays voisins du Myanmar offrent depuis des décennies protection et assistance aux réfugiés. Le HCR réitère son appel aux États pour qu’ils continuent à offrir une protection aux ressortissants du Myanmar qui fuient pour se mettre en sécurité.

Cela implique également de mettre fin à la pratique de la détention indéfinie des demandeurs d’asile et des réfugiés du Myanmar. « Nous leur demandons de continuer à respecter leurs obligations juridiques internationales et leur tradition humanitaire de sauvegarde de la vie de tous ceux qui sont forcés de fuir », a fait valoir Mme Triggs.

Le HCR et ses organisations partenaires se disent prêts à intensifier leur soutien aux autorités nationales et locales de la région afin de garantir que les réfugiés reçoivent la protection dont ils ont besoin.