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Lewis Hamilton, champion de Formule 1, apporte son soutien à la campagne du HCR sur l’éducation des réfugiés

Hassanie Ahmad Hussein, une enseignante réfugiée, donne un cours en plein air à l'école du camp de réfugiés de Kouchaguine-Moura, dans l'est du Tchad.
© HCR/Colin Delfosse
Hassanie Ahmad Hussein, une enseignante réfugiée, donne un cours en plein air à l'école du camp de réfugiés de Kouchaguine-Moura, dans l'est du Tchad.

Lewis Hamilton, champion de Formule 1, apporte son soutien à la campagne du HCR sur l’éducation des réfugiés

Culture et éducation

Lewis Hamilton, sept fois champion du monde de Formule 1, apporte son soutien à l'appel lancé par l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour que tous les enfants et les jeunes réfugiés aient accès à une éducation complète et de qualité.

Lewis Hamilton, qui milite pour davantage d’égalité, d’équité et de diversité en matière d’éducation comme dans le sport automobile, a déclaré qu’il était « fier de prêter sa voix » à la campagne en faveur de l’inclusion des enfants et des jeunes réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux, afin qu’ils ne soient pas laissés pour compte.

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« L’éducation ne fait pas qu’élargir les horizons des individus et leur offrir des opportunités qu’ils n’auraient peut-être jamais rêvé avoir autrement. Elle va aussi à l’encontre des effets néfastes liés à l’injustice systémique », a-t-il affirmé.

« Il ne s’agit pas seulement de créer des opportunités pour les jeunes, de les aider à trouver leur voie et à se construire un avenir. Il s’agit également des conséquences qui en découlent : une plus grande diversité aux postes de direction et d’influence, dans le monde du travail, dans le sport, la culture, la politique », a-t-il ajouté.

Les réfugiés moins bien lotis que les non-réfugiés

Le nouveau rapport du HCR révèle le besoin urgent d'un soutien international accru en faveur des élèves réfugiés. Intitulé « Inclusion totale et pour tous : Campagne pour l’éducation des réfugiés », le rapport montre que les réfugiés sont moins bien lotis que les non-réfugiés en matière de scolarisation à tous les niveaux d'enseignement.

En effet, le taux moyen de scolarisation des enfants réfugiés dans les écoles primaires pour l’année scolaire 2020-2021 est resté globalement stable à 68%. 

Mais le taux d’inscription chute brutalement à 37% au niveau secondaire, niveau auquel les élèves réfugiés ont toujours peiné à avoir accès.

Les choses se sont en revanche améliorées au niveau de l’enseignement supérieur. Bien que le taux de scolarisation des réfugiés ne soit que de 6%, la tendance est à la hausse par rapport au taux de 1% enregistré il y a quelques années. 

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés a donc des raisons d’être optimiste quant à la possibilité d’atteindre son objectif de 15% de scolarisation dans l’enseignement supérieur d’ici 2030.

La publication du rapport du HCR coïncide avec la tenue du Sommet sur la transformation de l’éducation, convoqué par le Secrétaire général de l’ONU et qui se déroulera pendant la 77e session de l’Assemblée générale du 16 au 19 septembre. Le Sommet aura pour but de mobiliser les efforts, la volonté, la solidarité et les solutions en vue de faire progresser l’éducation d’ici à 2030.

Sofia, une réfugiée ukrainienne de 13 ans, suit un cours de géographie dirigé par son enseignante Ewa Golofit à l’école primaire n° 58 de Varsovie, en Pologne.
© HCR/Rafal Kostrzynski
Sofia, une réfugiée ukrainienne de 13 ans, suit un cours de géographie dirigé par son enseignante Ewa Golofit à l’école primaire n° 58 de Varsovie, en Pologne.

Faire valoir les avantages de l’inclusion

Le rapport met en lumière de jeunes réfugiés du Soudan, d’Ukraine, du Kenya et du Myanmar qui saisissent les opportunités éducatives qui s’offrent à eux, malgré les bouleversements causés par les déplacements forcés et les difficultés d’adaptation à de nouvelles - et parfois moins nouvelles - circonstances.

Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, a souligné que de nombreux pays ont récemment fait de grands progrès pour inclure les élèves réfugiés dans les systèmes éducatifs officiels.

« Nous devons maintenant accompagner ces politiques d’un financement conséquent et durable, afin de faire valoir les avantages de l’inclusion », a insisté M. Grandi.

« L’adage selon lequel ‘le talent est universel mais pas les opportunités’ décrit bien la situation de millions d’enfants réfugiés. Nous devons combler ce gouffre qui sépare le talent des opportunités », a-t-il ajouté.

L’éducation est un investissement en faveur du développement, des droits humains et de la paix

Le HCR appelle à l’inclusion des réfugiés dans les systèmes éducatifs nationaux dès le déclenchement des situations de crise humanitaire, tout comme dans les cas de déplacement prolongé et jusque dans la planification à plus long terme en matière de développement. 

Cela nécessite, entre autres, un soutien accru à la formation et à la rémunération des enseignants, de nouvelles infrastructures, du matériel pédagogique adéquat, des moyens de transport sûrs vers et depuis les écoles, l’accès aux examens et aux diplômes, et la réduction de la fracture numérique qui touche en particulier les réfugiés.

« L’éducation est un investissement en faveur du développement, des droits humains et de la paix », a souligné Filippo Grandi. « Le moment est venu d’investir dans l’avenir de l’humanité - dans les futurs bâtisseurs, créateurs et artisans de la paix. »

« Dans le cas des réfugiés, c’est un investissement dans les personnes qui reconstruiront leur pays lorsqu’elles pourront rentrer chez elles en toute sécurité », a-t-il indiqué.