L'actualité mondiale Un regard humain

Les Nations Unies veulent réduire de moitié le nombre de décès annuels sur les routes d'ici 2030

Un mototaxi au Bénin transporte toute une famille.
Photo Banque mondiale/Stephan Gladieu
Un mototaxi au Bénin transporte toute une famille.

Les Nations Unies veulent réduire de moitié le nombre de décès annuels sur les routes d'ici 2030

Santé

Les accidents de la route sont encore responsables de 1,3 million de morts et de 50 millions de blessés par an dans le monde, mais les Nations Unies ont mis en place un plan mondial visant à réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes d'ici à 2030.

Ce plan, qui constitue un élément clé de la Décennie d'action pour la sécurité routière 2021-2030, a été examiné vendredi lors d'un événement organisé à l'appui de la réunion de haut niveau sur la sécurité routière mondiale à l'Assemblée générale à New York.

En ouvrant la discussion, le président de l'Assemblée générale, Abdulla Shahid, a déclaré que le monde doit s'attaquer à ce « fardeau inutile et tragique pour les familles, les communautés et les économies ».

« Les accidents de la route sont entièrement évitables, et notre priorité doit être exactement cela, mettre en œuvre des mesures préventives », a-t-il poursuivi.

Une action nécessaire

M. Shahid a souligné l'importance du Plan mondial, mais a averti que « s'il n'est pas mis en œuvre, il n'est rien de plus qu'un plan d'action ».

Pour l'avenir, il a déclaré que la mise en œuvre par les gouvernements nationaux et locaux nécessitera deux éléments principaux : le financement et l'engagement des acteurs concernés.

Avec un déficit de financement notable dans la plupart des pays, 90 % des décès sur la route se produisent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Pour M. Shahid, cela signifie que la réalisation des objectifs nécessitera un soutien accru à ces pays.

Les accidents de la route sont également la première cause de mortalité des enfants et des jeunes âgés de 5 à 29 ans dans le monde.

Dans l'état actuel des choses, on estime qu'ils feront 13 millions de morts et 500 millions de blessés supplémentaires au cours de la prochaine décennie.

Histoires personnelles

Au cours de l'événement de vendredi, les États membres ont entendu les témoignages de familles qui ont perdu des êtres chers, de politiciens qui ont ouvert la voie, de jeunes de la base qui travaillent sur des programmes de sensibilisation, et d'organisations gouvernementales et non gouvernementales.

Pour le président de l'Assemblée générale, « chaque histoire est une histoire qui favorisera une meilleure compréhension et une meilleure connaissance de la manière dont nous pouvons mieux nous engager en faveur de la sécurité routière mondiale ».

M. Shahid a invité les États membres, les sociétés civiles et la communauté internationale à utiliser ces échanges « comme une opportunité pour construire des engagements collectifs et des partenariats renforcés ».

« La sécurité routière mondiale est une responsabilité partagée qui doit être priorisée et intégrée », a-t-il fait valoir.

Pour lui, atteindre la sécurité contribuerait à la réalisation des Objectifs de développement durable au titre de l'éducation, de la santé et de l'environnement, entre autres.

La réunion de haut niveau sur le sujet se tiendra en juillet prochain, sous le thème « L'horizon 2030 pour la sécurité routière : garantir une décennie d'action et de résultats ».