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Les violations des droits des Palestiniens mettent en danger la solution des deux États, avertit le chef de l'ONU

Une jeune fille se tient devant sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens de Khan Younis à Gaza.
© UNRWA/Hussein Jaber
Une jeune fille se tient devant sa maison dans le camp de réfugiés palestiniens de Khan Younis à Gaza.

Les violations des droits des Palestiniens mettent en danger la solution des deux États, avertit le chef de l'ONU

Paix et sécurité

La situation dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, continue de poser un défi important à la paix et à la sécurité internationales, a déclaré lundi le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres.

Dans un message pour marquer la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le chef de l'ONU a averti que les violations persistantes des droits des Palestiniens, ainsi que l'expansion des colonies israéliennes, risquent d'éroder la perspective d'une solution à deux États.

Bien qu'il soit « encouragé » par les récents engagements entre les hauts responsables israéliens et palestiniens, le chef de l'ONU a déclaré que « contenir la situation n'est pas suffisant ».

M. Guterres a réaffirmé que l'objectif global de deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité demeure.

Cela inclut la satisfaction des « aspirations nationales légitimes des deux peuples, avec des frontières fondées sur les lignes de 1967 et Jérusalem comme capitale des deux États ».

Le Secrétaire général a appelé les parties à éviter toute mesure susceptible de compromettre les chances d'un règlement pacifique du conflit.  Il a exhorté les parties à s'engager de manière constructive « pour mettre fin au bouclage » de la bande de Gaza, et améliorer les conditions de vie de tous les Palestiniens qui continuent de vivre sous occupation.

Solidarité

Le message de M. Guterres a été diffusé avant une réunion spéciale qui s'est tenue lundi à New York pour discuter de la question non résolue de la Palestine et des droits inaliénables du peuple palestinien. 

Cette réunion devait être l'occasion pour la communauté internationale d'attirer l'attention sur le fait que les droits du peuple palestinien, tels que définis par le Comité de l'Assemblée générale (CEIRPP) en 1975, n'ont toujours pas été réalisés. Il s'agit notamment du droit à l'autodétermination, à l'indépendance et à la souveraineté nationales et du droit au retour dans leurs foyers et leurs biens d'où ils ont été déplacés.

Parallèlement à l'événement, une exposition permanente a été montée au siège des Nations Unies à New York, sur « La question de la Palestine et les Nations Unies ».

L'humilité nécessaire

S'exprimant lors de la réunion à New York, le Président de l'Assemblée générale, Abdulla Shahid, a déclaré que cette journée devait être marquée par un « sentiment d'humilité ».

Rappelant que la paix au Moyen-Orient est restée au premier plan de l'agenda mondial depuis la création de l'ONU, il a déclaré qu'« il est décevant de constater que, malgré la priorité accordée à cette question, la quantité d'énergie dépensée, les multiples résolutions de l'ONU adoptées et les décennies de négociations, de dialogues et d'engagements, si peu a été accompli ».

M. Shahid a ajouté que les Palestiniens de l'enclave de Gaza « sont piégés dans un cycle de chômage, d'opportunités économiques limitées et de pauvreté - une dynamique qui a été gravement exacerbée par la Covid-19 ».

Saluant le travail en cours de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), M. Shahid a exhorté la communauté internationale à garantir « un financement suffisant et fiable pour que les réfugiés palestiniens reçoivent une assistance adéquate ».