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À l'ONU, le Président américain Biden promet une nouvelle ère de diplomatie

Le Président des Etats-Unis, Joe Biden, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.
Photo : ONU/Cia Pak
Le Président des Etats-Unis, Joe Biden, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.

À l'ONU, le Président américain Biden promet une nouvelle ère de diplomatie

À l’ONU

Dans son discours au rassemblement annuel des dirigeants mondiaux à l'ONU, le Président des États-Unis, Joseph Biden, a appelé mardi à une nouvelle ère d'unité mondiale contre les graves crises de la Covid-19, du changement climatique et de l'insécurité.

« En termes simples, nous nous trouvons… à un point d'inflexion de l'histoire », a-t-il déclaré. « Nous devons travailler ensemble comme jamais auparavant ».

M. Biden a assuré aux dirigeants présents à l'Assemblée générale des Nations Unies que les États-Unis avaient l'intention de s'associer à des alliés pour « aider à conduire le monde vers un avenir plus pacifique et plus prospère pour tous ».

Notant que les gouvernements doivent continuer à travailler ensemble pour s'appuyer sur le droit international afin « d'assurer une prospérité, une paix et une sécurité équitables pour tous », il a décrit cette entreprise comme étant « aussi vitale et importante aujourd'hui qu'elle l'était il y a 76 ans ».

Le retrait d'Afghanistan

Le Président américain a défendu sa décision de retirer les troupes américaines d'Afghanistan, affirmant que cela avait ouvert un nouveau chapitre de la diplomatie américaine.

Le recours à la force devrait être « notre outil de dernier recours, pas notre premier », a-t-il déclaré, plaidant en faveur du recalibrage des priorités après deux décennies de guerres vers les nouvelles menaces émergentes.

Il a souligné que le monde devait choisir entre la démocratie et l'autocratie, alors que les Talibans sont de nouveau au pouvoir à Kaboul, annulant 20 ans de gains démocratiques.

Vacciner un maximum de gens à travers le monde

« Aujourd'hui, bon nombre de nos plus grandes préoccupations ne peuvent être résolues ou même traitées par la force des armes », a-t-il déclaré, rappelant que « les bombes et les balles ne peuvent pas servir à se défendre contre la Covid-19 ou ses futurs variants ».

Déplorant quelque 4,5 millions de décès liés à la Covid dans le monde, le Président américain a qualifié chacun de ces décès de « déchirement individuel » et a soutenu la nécessité « d'agir maintenant pour mettre des doses de vaccin dans les bras le plus rapidement possible et élargir l'accès à l'oxygène, aux tests, aux traitements pour sauver des vies à travers le monde ».

Il a noté que des avions américains transportant des vaccins ont atterri dans plus de 100 pays, offrant une « dose d'espoir », et a déclaré qu'il annoncerait bientôt des engagements supplémentaires en matière de vaccins.

M. Biden a également appelé à un nouveau mécanisme de santé mondiale pour « financer la sécurité sanitaire mondiale » et un conseil mondial des menaces pour la santé pour garder une longueur d'avance sur les pandémies émergentes.

Une diplomatie tournée vers le multilatéralisme

Sans critiquer son prédécesseur, Joe Biden a souligné que son administration était passée d'un style de diplomatie « d'abord américain » à un style tourné vers le multilatéralisme.

« Nous sommes de retour à la table des forums internationaux, en particulier des Nations Unies, pour attirer l'attention et stimuler l'action mondiale sur des défis communs », a-t-il déclaré, soulignant le réengagement des États-Unis avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ; la participation à l'initiative vaccinale COVAX « pour fournir des vaccins vitaux dans le monde entier » ; le retour dans l’Accord de Paris sur le climat ; et les préparatifs pour briguer un siège au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies l'année prochaine.

Se concentrant sur la crise climatique « sans frontières », M. Biden a déclaré que toutes les nations devaient présenter « leurs ambitions les plus élevées possibles » à la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26) en novembre.

Il a également expliqué un nouvel objectif américain dans le cadre de l'Accord de Paris visant à réduire les gaz à effet de serre à 50% en dessous des niveaux de 2005 d'ici 2030 et a évoqué les investissements en cours de discussion avec le Congrès américain, notamment pour les « infrastructures vertes et les véhicules électriques ».

Valeurs démocratiques

Le Président américain a déclaré que le monde était confronté à un choix entre les valeurs démocratiques défendues par l'Occident et le mépris pour elles de la part des gouvernements autoritaires.

Il a soutenu que les États-Unis entraient dans une « nouvelle ère de diplomatie implacable » alors qu'ils s'attaquaient aux menaces technologiques émergentes et à l'expansion des nations autocratiques.

Tout en jurant de ne pas poursuivre « une nouvelle guerre froide, ou un monde divisé en blocs rigides », M. Biden a maintenu que les États-Unis s'opposeraient aux tentatives des « pays les plus forts de dominer les plus faibles ».