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Réouverture des écoles secondaires en Afghanistan : les filles ne doivent pas être laissées de côté (UNICEF)

Des jeunes filles jouent au volleyball dans une école d’Herat, en Afghanistan (archives 2016).
Photo : MANUA
Des jeunes filles jouent au volleyball dans une école d’Herat, en Afghanistan (archives 2016).

Réouverture des écoles secondaires en Afghanistan : les filles ne doivent pas être laissées de côté (UNICEF)

Culture et éducation

L'UNICEF s'est réjouie vendredi d'apprendre que les écoles secondaires d'Afghanistan seront ouvertes samedi après avoir été fermées pendant des mois à cause de la Covid-19, mais estime qu’elles doivent l’être tant pour les garçons que pour les filles.

« L'UNICEF se félicite de la réouverture des écoles secondaires en Afghanistan, mais souligne que les filles ne doivent pas être laissées de côté », a déclaré vendredi la Directrice exécutive du Fonds, Henrietta Fore.

« Nous sommes cependant profondément inquiets du fait que de nombreuses filles pourraient ne pas être autorisées à revenir à ce moment-là », a-t-elle ajouté.

Selon la cheffe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), « les filles ne peuvent pas, et ne doivent pas, être laissées pour compte ». Aussi est-il essentiel que toutes, y compris les plus âgées, puissent reprendre leur éducation sans plus de retard, et partant, que les enseignantes puissent elles aussi continuer à enseigner.

Les filles ne peuvent pas, et ne doivent pas, être laissées pour compte - Henrietta Fore, Directrice exécutive de l'UNICEF

Dans sa déclaration, Henrietta Fore a rappelé que même avant la dernière crise humanitaire, 4,2 millions d'enfants n'étaient pas inscrits à l'école. Environ 60 % d'entre eux étaient des filles.

« Chaque jour où les filles sont privées d'éducation est une occasion manquée pour elles, leurs familles et leurs communautés », a-t-elle fait valoir.

La cheffe de l’agence onusienne n’a pas manqué de relever que l’éducation a connu des progrès considérables dans le pays au cours des deux dernières décennies. Ainsi, le nombre d'écoles a triplé et le nombre d'enfants scolarisés est passé de 1 million à 9,5 millions.

Selon Henrietta Fore, il importe de respecter et protéger ces améliorations importantes pour les enfants du pays.

« L'UNICEF exhorte les partenaires de développement à soutenir l'éducation de tous les enfants en Afghanistan », a-t-elle déclaré.

« L'UNICEF continuera à plaider auprès de tous les acteurs pour que toutes les filles et tous les garçons aient une chance égale d'apprendre et de développer les compétences dont ils ont besoin pour s'épanouir et construire un Afghanistan pacifique et productif », a-t-elle conclu.

Renouvellement du mandat de la MANUA

De son  côté, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté vendredi à l'unanimité une résolution renouvelant le mandat de la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA).

La résolution spécifie l'importance d'une « participation égale et significative » des femmes à la vie publique et souligne « l'importance de la mise en place d'un gouvernement inclusif et représentatif », à la suite de la prise de pouvoir par les Talibans le 15 août.

Elle souligne en outre l'importance de « défendre les droits humains, y compris pour les femmes, les enfants et les minorités ».

Autorisant une prolongation de six mois du mandat de la mission des Nations Unies, les membres du Conseil ont demandé au Secrétaire général de préparer un rapport d'ici le 31 janvier 2022, qui énonce des « recommandations stratégiques et opérationnelles pour le mandat de la MANUA à la lumière des récents développements politiques, sécuritaires et sociaux ».