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Les migrants avertis des dangers des mines terrestres sur la route des Balkans (OIM)

Des mines et restes d'engins explosifs présentés lors d'un événement organisé au Siège de l'ONU à New York à l'occasion du 20e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.
ONU Info/Abdelmonem Makki
Des mines et restes d'engins explosifs présentés lors d'un événement organisé au Siège de l'ONU à New York à l'occasion du 20e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel.

Les migrants avertis des dangers des mines terrestres sur la route des Balkans (OIM)

Migrants et réfugiés

Les migrants qui tentent de passer en Europe occidentale par la route dite des Balkans sont confrontés à plusieurs risques, notamment la noyade, les abus, l'exploitation et la violence sexiste. À cela s'ajoute le risque posé par les mines terrestres auquel les migrants sont sensibilisés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

« Très peu de migrants savent qu'il y a des mines terrestres en Bosnie-Herzégovine et, même s'ils sont au courant, ils ne savent pas ce qu'il faut rechercher », a déclaré Rajko Živak, l'un des instructeurs certifiés, cité dans un communiqué de presse de l'OIM.

« Nous les avons avertis de redoubler de prudence lorsqu'ils traversent des zones reculées ou abandonnées », a-t-il ajouté.

« Nous leur avons montré à quoi ressemblent les mines, à quel point elles peuvent être bien cachées et sournoises », a ajouté son collègue Slaðan Panić. « Plus important encore, nous avons insisté sur le fait que les mines constituent un danger permanent, même des années après avoir été longtemps oubliées », a-t-il fait valoir.

Le Centre d'action contre les mines de Bosnie-Herzégovine estime à 180.000 le nombre de mines non explosées laissées par les guerres des années 1990. Plus de 130.000 ont été retirées, et 617 vies ont été perdues. Un migrant est mort dans l'explosion d'une mine terrestre près de la frontière croate au début de l'année, ce qui illustre la nécessité de sensibiliser la population aux dangers des mines.

Le pays dispose de cinq centres d'accueil temporaire, qui hébergent quelque 3.400 migrants originaires du Pakistan, du Bangladesh, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran, d'Iraq, d'Afrique subsaharienne et d'Afrique du Nord. Plus de la moitié de ce nombre reste encore en dehors des centres officiels, selon les données compilées par l'OIM dans le dernier rapport IOM Displacement Tracking Matrix.

Dix sessions de formation

Pour alerter les migrants et le personnel de l'OIM sur le danger des mines terrestres, l'OIM a récemment conclu une série de sessions de formation dans les centres d'accueil temporaire.

Les dix sessions ont été traduites en arabe, en ourdou, en pachtou, en farsi, en dari, en bengali et dans d'autres langues parlées par les migrants.

La vision des Nations Unies est celle d'un monde libéré de la menace des mines, des restes explosifs de guerre, des armes à sous-munitions et des engins explosifs improvisés, où les individus et les communautés vivent dans un environnement sûr, propice à une paix et un développement durables. Personne ne doit être laissé pour compte ; les droits de l'homme et les besoins des victimes doivent être satisfaits, et celles-ci doivent être pleinement intégrées en tant que membres égaux de leurs sociétés (Stratégie de lutte contre les mines des Nations Unies, 2019-2023).