L'actualité mondiale Un regard humain

Myanmar : le Conseil de sécurité appelle à la libération immédiate d’Aung San Suu Kyi

La Conseillère d'État du Myanmar, Aung San Suu Kyi, lors d'une intervention aux Nations Unies
UN Photo/Rick Bajornas
La Conseillère d'État du Myanmar, Aung San Suu Kyi, lors d'une intervention aux Nations Unies

Myanmar : le Conseil de sécurité appelle à la libération immédiate d’Aung San Suu Kyi

Paix et sécurité

Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU se sont déclarés, jeudi, profondément préoccupés par la déclaration de l'état d'urgence imposée au Myanmar par l'armée le 1er février et par la « détention arbitraire » de membres du gouvernement, notamment la Conseillère d'État Aung San Suu Kyi et le Président Win Myint.

Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil ont appelé « à la libération immédiate de tous les détenus ».

Les militaires ont pris le pouvoir au Myanmar le 1er février et ont déclaré l’état d’urgence pour un an. Aung San Suu Kyi et d’autres dirigeants birmans ont été arrêtés. Plusieurs responsables des Nations Unies, dont le Secrétaire général António Guterres, ont vivement condamné ces arrestations et ont réclamé la libération immédiate des dirigeants détenus. 

Les élections générales du 8 novembre dernier ont donné une large victoire au parti d’Aung San Suu Kyi.

Lors de consultations à huis-clos du Conseil de sécurité de l’ONU mardi, l’Envoyée spéciale du Secrétaire général pour le Myanmar, Christine Schraner Burgener, a demandé au Conseil d’envoyer un signal clair de soutien à la démocratie après la prise de pouvoir par les militaires.

Appel à continuer à soutenir la transition démocratique

Dans leur déclaration à la presse publiée jeudi, les membres du Conseil de sécurité ont souligné « la nécessité de continuer à soutenir la transition démocratique au Myanmar » et la nécessité « de maintenir les institutions et processus démocratiques, de s'abstenir de toute violence et de respecter pleinement les droits de l'homme, les libertés fondamentales et l'Etat de droit ». 

Ils ont encouragé « la poursuite du dialogue et de la réconciliation conformément à la volonté et aux intérêts du peuple du Myanmar ».

Le Conseil de sécurité s’est dit préoccupé par les restrictions imposées à la société civile, aux journalistes et aux professionnels des médias. Il a également appelé à un accès humanitaire sûr et sans entrave à toutes les personnes dans le besoin, notamment grâce au rétablissement des vols de secours de l'ONU.

Les membres du Conseil de sécurité ont aussi réaffirmé la nécessité de s'attaquer aux causes profondes de la crise dans l'État de Rakhine et « de créer les conditions nécessaires au retour sûr, volontaire, durable et digne des personnes déplacées ».