L'actualité mondiale Un regard humain

Covid-19 : le variant britannique signalé dans au moins 60 pays et territoires (OMS)

Une cliente dans un magasin à Covent Garden à Londres, au Royaume-Uni
Photo FMI/Jeff Moore
Une cliente dans un magasin à Covent Garden à Londres, au Royaume-Uni

Covid-19 : le variant britannique signalé dans au moins 60 pays et territoires (OMS)

Santé

Le variant britannique du nouveau coronavirus continue de se répandre à travers le monde. Il était présent la semaine dernière dans 60 pays et territoires, soit dix de plus qu’au 12 janvier, a annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 

« Depuis la dernière mise à jour du 12 janvier, des VOC 202012/01 ont été détectés dans 10 pays et territoires supplémentaires », a précisé l’OMS, dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire publié mercredi matin. À ce jour, il s’agit d’une soixantaine de pays et territoires dans les six régions de l’OMS, qui ont « signalé soit des cas importés, soit une transmission communautaire de cette variante ».

De son côté, le variant sud-africain, qui semble se diffuser plus lentement, n’est présent que dans 4 régions de l’OMS. La variante nommée « 501Y.V2 » a été signalée dans 23 pays et territoires, soit trois de plus qu’au 12 janvier.

De plus, l’agence sanitaire mondiale de l’ONU a fait le point sur les deux autres variants apparus au Brésil. Outre le P1, apparu à Manaus, dans l’État de l’Amazonas et détecté aussi au Japon sur quatre personnes venues du Brésil, l’OMS signale un autre variant de la lignée « B.1.1.28 ».

Evaluer la transmissibilité et la gravité des variants

« Il y a actuellement peu d’informations disponibles pour évaluer si la transmissibilité ou la sévérité sont modifiées par ces nouveaux variants », fait remarquer l’OMS. Mais l’agence onusienne souligne que leurs caractéristiques génétiques similaires aux variants britannique et sud-africain rendent nécessaires des études plus poussées.

D’autant que des études préliminaires ont montré que le « VOC 202012/01 » et le « 501Y.V2 » ont « une transmissibilité accrue et des impacts potentiels sur la neutralisation des anticorps ». Selon l’OMS, des recherches supplémentaires sont nécessaires et sont en cours.

Dans le même temps, l’agence onusienne juge que le variant britannique du SARS-CoV-2 est 50% à 70% plus contagieux que le nouveau coronavirus originel, mais pas plus dangereux.

Face aux nombreux questionnements sur la transmissibilité ou la gravité de ces variants, l’OMS indique « suivre de près les événements de santé publique associés aux variantes du CoV-2 du SRAS ». Cela comprend l’évaluation systématique des variantes afin d’établir si elles ont modifié la transmissibilité, la présentation clinique et la gravité, ou si elles peuvent réagir différemment aux contre-mesures, y compris les diagnostics, les thérapies et les vaccins.

Un nombre record de 93.000 décès en une semaine dans le monde

Cette extension des variantes dans le monde intervient alors que la pandémie de Covid-19 a déjà fait plus de 2 millions de morts et plus de 94 millions de cas d’infection. L’OMS note que le nombre de décès a augmenté de 9% au cours de la semaine se terminant le 17 janvier, par rapport à la semaine précédente, pour atteindre le nombre record de 93.000 décès.

Selon l’OMS, toutes les régions ont fait état d’une hausse des nouveaux décès. « L’incidence des cas continue d’être l’un des principaux facteurs de mortalité - où l’augmentation du nombre d’hospitalisations et de décès liés à la Covid-19 suit un grand nombre de cas après un court laps de temps », a précisé l’agence onusienne.

Dans le même temps, plus de 4,7 millions de nouveaux cas ont été signalés la semaine dernière, soit une baisse de 6 % par rapport à la semaine précédente.

La semaine dernière, les cinq pays ayant signalé le plus grand nombre de cas étaient les États-Unis (1,5 million de cas, soit une baisse de plus de 10%). Suivent le Brésil (379.784 cas, soit une hausse de plus de 20%), le Royaume-Uni (339 952 cas, soit une diminution de près de 20%), la Russie (166.255 cas, soit une hausse de 1%) et la France (125.279 cas, soit une augmentation de 2%).

Hausse des cas en Méditerranée orientale, Afrique et Pacifique occidental

Plus largement, les régions des Amériques, de l’Europe et de l’Asie du Sud-Est ont enregistré une baisse du nombre de nouveaux cas. L’Europe affichait ainsi une baisse de 15% et les Amériques et l’Asie du Sud-Est signalaient respectivement « une baisse plus modérée » de 2% et 1%.

En revanche, les régions de la Méditerranée orientale, africaine et du Pacifique occidental ont signalé une augmentation des nouveaux cas. Avec près de 15%, le Pacifique occidental affichait la plus forte hausse.

Concernant la situation sur le continent africain, l’OMS fait état de plus de 177.000 cas et 5.000 décès. Il s’agit d’une hausse de 1% des cas et de 16% des décès par rapport à la semaine précédente. Si les cas ont continué d’augmenter en Afrique depuis la mi-septembre 2020, l’agence onusienne note toutefois que la hausse de cette semaine a été légère par rapport aux augmentations plus fortes de ces derniers mois.

Le plus grand nombre de nouveaux cas et de nouveaux décès ont été signalé en Afrique du Sud. Pretoria fait état de 111.483 nouveaux cas, soit une baisse de plus de 10%). Dans le même temps, l’Afrique du Sud recense plus de 4.000 nouveaux décès, soit également une hausse de 10%).