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En Iran, 75 000 enfants vont obtenir la nationalité en vertu d’une nouvelle loi (HCR)

Un enfant réfugié afghan fait voler un cerf-volant dans la colonie de Torbate-Jam, dans la province de Khorasan Razavi, dans le nord-est de l'Iran.
© UNHCR/Mohammadreza Nazeri
Un enfant réfugié afghan fait voler un cerf-volant dans la colonie de Torbate-Jam, dans la province de Khorasan Razavi, dans le nord-est de l'Iran.

En Iran, 75 000 enfants vont obtenir la nationalité en vertu d’une nouvelle loi (HCR)

Migrants et réfugiés

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), s’est félicitée, mardi, de la décision du gouvernement iranien d’accorder la nationalité à des milliers d’enfants nés de mères iraniennes et de pères originaires d’autres pays.

Les premiers enfants, parmi environ 10.000 enfants dont la demande de citoyenneté a déjà été acceptée, ont reçu le mois dernier le Shenasnameh, leur document d’identité iranien.

Selon Téhéran, près de 75.000 mineurs risquant de devenir apatrides peuvent prétendre à la citoyenneté iranienne en vertu d’une nouvelle loi sur la nationalité, qui a été modifiée en 2019 pour permettre aux enfants de moins de 18 ans de demander leurs documents d’identité.

« Depuis la pandémie de Covid-19 en Iran, le HCR a continué à fournir un soutien et une aide juridique gratuits à distance aux parents d’enfants dont les mères sont de nationalité iranienne et les pères sont des ressortissants étrangers, afin de les aider durant la procédure de demande de nationalité », a déclaré le porte-parole de l’agence onusienne, Babar Baloch, lors d’un point de presse à Genève.

En permettant aux mères iraniennes de transmettre leur nationalité à leurs enfants, la loi marque également une étape novatrice vers la réduction de l’écart entre les hommes et les femmes en Iran, en matière de transmission de la nationalité – réservée auparavant aux pères, a relevé le HCR.

Bien que l’Iran ne soit pas partie aux conventions des Nations Unies sur l’apatridie, le gouvernement iranien prend des mesures pour prévenir et lutter contre l’apatridie dans le pays. « Bien que la loi ne donne pas aux mères et aux pères des droits égaux pour transmettre la nationalité à leurs enfants, elle représente un progrès significatif », a dit M. Baloch.

Dans le monde entier, les apatrides sont confrontés à une vie d’exclusion et de discrimination et se voient souvent refuser l’accès à l’éducation, aux soins de santé et aux possibilités d’emploi, « ce qui les rend vulnérables à l’exploitation et aux abus des droits humains », a rappelé le porte-parole du HCR.