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Typhon Goni aux Philippines : l'ONU a besoin de plus de 45 millions de dollars pour aider 260.000 personnes

Aux Philippines, les habitants de Barangay Baybay à Malinao, dans la province d'Albay, fouillent dans ce qui restait de leurs maisons détruites, une semaine après que le typhon Goni ait détruit la majeure partie de leur village.
OCHA/Martin San Diego
Aux Philippines, les habitants de Barangay Baybay à Malinao, dans la province d'Albay, fouillent dans ce qui restait de leurs maisons détruites, une semaine après que le typhon Goni ait détruit la majeure partie de leur village.

Typhon Goni aux Philippines : l'ONU a besoin de plus de 45 millions de dollars pour aider 260.000 personnes

Aide humanitaire

L’ONU et ses partenaires humanitaires aux Philippines ont lancé, lundi, un appel de fonds de 45,5 millions de dollars pour répondre aux besoins de 260.000 personnes parmi les plus vulnérables dans les provinces touchées par le typhon Goni (nom local Rolly).

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), l’objectif de l’appel est d’appuyer la réponse du gouvernement philipin dans 16 municipalités prioritaires des provinces de Catanduanes et d’Albay (centre-est du pays).

« L’ONU et ses partenaires humanitaires mobilisent toutes leurs ressources pour s’assurer de ne laisser personne derrière en ce moment de grand besoin », a déclaré le Coordinateur humanitaire des Nations Unies aux Philippines, Gustavo Gonzalez, cité dans le communiqué.

Le plan doit permettre de répondre aux besoins des populations vulnérables telles que les femmes, les garçons et les filles, et les personnes handicapées. Il vise à rétablir les moyens de subsistance et l’accès aux services essentiels pour favoriser un retour rapide à la « normalité » des communautés les plus touchées.

En attendant, les efforts de réponse sont déjà en cours après que le typhon a laissé des dégâts importants, en traversant le sud de Luzon (île du nord du pays) le 1er novembre dernier. La région de Bicol a été la plus touchée par les vents violents et les pluies torrentielles du typhon, qui ont emporté des toits, fait tomber des structures et provoqué de graves inondations et glissements de terrain.

C’est dans ce contexte que le Coordinateur humanitaire a conduit, dimanche, une équipe d’enquête inter-agences dans la province d’Albay afin de constater directement les dégâts causés par le typhon. Au cours de la mission, il s’est entretenu avec des responsables locaux, des secouristes et des personnes touchées par le typhon dans la ville Legazpi. Il a également examiné l’impact du puissant typhon sur la côte à Tiwi.  « En constatant les effets dévastateurs du typhon, nous exprimons notre profonde inquiétude pour les milliers de familles touchées par cette catastrophe », a ajouté M. Gonzalez.

Evacuation préventive de près de 500.000 personnes

La situation est d’autant plus préoccupante que la vulnérabilité des populations aux catastrophes a été exacerbée par les conséquences socio-économiques de la pandémie de Covid-19. L’aide humanitaire atteint les personnes dans le besoin malgré les complications des opérations dues aux mesures de prévention du coronavirus. Les partenaires humanitaires suivent les protocoles gouvernementaux créés à la suite du typhon Vongfong (Ambo) dans leur réponse, et adaptent leurs opérations pour préserver la sécurité, la qualité et la rapidité de l’aide humanitaire, tout en protégeant les personnes touchées d’une exposition supplémentaire au virus.

Selon OCHA, le gouvernement des Philippines a déployé des efforts considérables pour protéger les personnes et les infrastructures, en tirant parti des investissements réalisés depuis le typhon Haiyan (Yolanda) il y a exactement sept ans. Et à l’approche du typhon Goni (Rolly), les autorités locales ont ainsi évacué de manière préventive plus de 480.000 personnes, sauvant ainsi des vies.

« L’évacuation préventive ordonnée par le gouvernement a été essentielle pour réduire de manière significative les pertes de vies humaines et de moyens de subsistance », a fait valoir M. Gonzalez. « Avec le soutien des donateurs, les Nations Unies et les partenaires humanitaires sont prêts à traduire la solidarité en un soutien concret par le biais d’une réponse coordonnée qui combine l’aide d’urgence et les efforts de redressement rapide pour aider les gens à se remettre sur pied ».