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RCA : l’accord de paix et les élections au cœur d'une visite de l’ONU, de l’UA et de la CEEAC

Jean-Pierre Lacroix, chef des opérations de paix des Nations Unies, et Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, lors d'une visite en République centrafricaine.
Photo MINUSCA/Charles Bambara
Jean-Pierre Lacroix, chef des opérations de paix des Nations Unies, et Smail Chergui, Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, lors d'une visite en République centrafricaine.

RCA : l’accord de paix et les élections au cœur d'une visite de l’ONU, de l’UA et de la CEEAC

Paix et sécurité

Les Nations Unies, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) effectuent une mission conjointe en République centrafricaine (RCA) à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle.

Le Secrétaire général adjoint de l’ONU pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, le Commissaire pour la paix et la sécurité de l’UA, Smail Chergui, et le Président de la Commission de la CEEAC, Gilberto da Piedade Veríssimo, ont entamé mardi une visite de quatre jours à Bangui, la capitale centrafricaine.

Cette mission commune - la troisième du genre pour ces trois organisations en RCA - a pour objectif de manifester l’appui de la communauté internationale aux Centrafricains dans la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation conclu en février 2019 et dans le bon déroulement du processus électoral à deux mois du scrutin présidentiel.

« Nous n’avons pas cessé de nous rendre à Bangui pour assurer le suivi du travail que nous avons fait conjointement pour permettre à ce pays de retrouver la stabilité et la sécurité », a déclaré M. Chergui au premier jour de la mission en RCA.

« Tant les Nations Unies, l'Union africaine et la CEEAC sont déterminées à faire tout leur possible, avec les autres partenaires de la RCA, à faire en sorte que les prochaines élections soient une nouvelle étape dans le progrès (du pays) », a, pour sa part, déclaré M. Lacroix lors de sa rencontre mardi avec les membres du gouvernement centrafricain.

L’élection présidentielle en RCA doit être organisée le 27 décembre 2020. Au cas où un second tour sera nécessaire, il aura lieu le 14 février 2021.

Des groupes armés continuent de violer l’accord de paix et la RCA n’est pas épargnée par la pandémie de Covid-19. « Dans ce contexte, à la veille des élections qui est une étape décisive pour ce pays, il nous a semblé essentiel de venir marquer notre solidarité avec la population centrafricaine », a dit le chef des opérations de paix des Nations Unies.

Tout faire pour assurer la participation la plus grande aux élections

Pour l’ONU, il est essentiel que tous les électeurs enregistrés puissent participer aux élections. « Plus la participation sera forte, plus les élections seront reconnues comme ayant vraiment exprimé la volonté des Centrafricains », estime M. Lacroix.

Pour le Secrétaire général adjoint, une forte participation aux élection enverra aussi « un message extrêmement fort à ceux qui sont tentés par autre chose que le processus démocratique, à savoir la violence ou le rejet de leurs engagements au titre de l’Accord de Paix ». « Nous encourageons les Centrafricains à mesurer l’importance de leur engagement personnel d’aller voter », a-t-il ajouté.

M. Lacroix a assuré du soutien actif de la Mission des Nations Unies en RCA (MINUSCA) sur le terrain au peuple centrafricain et à la cause de la paix. Un soutien que les Nations Unies ont tenu à montrer aux côtés de l’UA et de la CEEAC « pour soutenir les Centrafricains dans leurs efforts pour consolider la démocratie et ramener la paix et la stabilité »

Président de la Commission de la CEEAC, Gilberto da Piedade Veríssimo, n’a pas dit autre chose : « Nous sommes là, tous les trois, pour montrer au peuple centrafricain qu’il a le soutien de l’Afrique centrale et de la communauté internationale ».

Au cours de son séjour en RCA, la délégation devait rencontrer le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, ainsi que les représentants de partis politiques, de la société civile, la plateforme religieuse, des femmes leaders et des signataires, facilitateurs et garants de l’Accord de paix.