L'actualité mondiale Un regard humain

ResiliArt Liban : comment reconstruire le patrimoine de façon durable et au bénéfice des communautés ?

Musée national de Beyrouth
UN News/Jing Zhang
Musée national de Beyrouth

ResiliArt Liban : comment reconstruire le patrimoine de façon durable et au bénéfice des communautés ?

Culture et éducation

L’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a organisé jeudi le troisième des trois débats ResiliArt consacrés au Liban,après la double explosion dévastatrice qui a frappé la capitale Beyrouth le 4 août dernier.

Ce dernier volet intitulé « ResiliArt Liban : Jeter un pont entre le passé et l’avenir grâce au patrimoine bâti » devait permettre aux experts réunis de mieux cerner l'impact de la double explosion sur le patrimoine architectural et urbain de Beyrouth ainsi que la voie à suivre pour son relèvement.

L’UNESCO et les experts prônent une approche globale de la réhabilitation urbaine, tout en intégrant une protection du patrimoine culturel et des politiques axées sur les personnes et leur culture.

Ils devaient notamment débattre de comment reconstruire le patrimoine de façon durable et au bénéfice des communautés.

Plus de 640 bâtiments historiques affectés

Les explosions à Beyrouth ont fait des centaines de morts, des milliers de blessés et des dommages dans une grande partie des quartiers surplombant le port, notamment à Saifi, Gemayzeh, Mar Mikhael et Qarantina, affectant également plus de 640 bâtiments historiques. 

Ces quartiers abritaient une large part du patrimoine architectural et urbain historique de Beyrouth, datant des périodes ottomane, ottomane tardive et française.

Ils sont considérés comme possédant des valeurs sociales et esthétiques en plus d’être essentiels à la mémoire collective des gens et de représenter l’identité de Beyrouth. 

Les conséquences humaines, culturelles et économiques sont immenses, souligne l’UNESCO, et la vie de la capitale a été profondément affectée. 

Soutenir la réhabilitation du patrimoine

Le secteur culturel libanais connaissait déjà des difficultés avant le 4 août, en raison de l’instabilité économique et sociale et de la fermeture des institutions culturelles en raison de lapandémie de  Covid-19.

Les débats ResiliArt Liban sont tenus dans le cadre de l’initiative #LiBeirut (« pour Beyrouth » en arabe) de l’UNESCO, afin de mobiliser des soutiens à la réhabilitation du patrimoine, de la culture et de l’éducation. 

Le premier volet « ResiliArt Liban : Défendre la diversité culturelle par la créativité », tenu le 10 septembre, avait permis aux artistes libanais de discuter de la situation actuelle du secteur artistique et d’exprimer leur espoir pour l'avenir.  

La deuxième édition, « ResiliArt Liban : Les musées et galeries d’art pour le retour à la vie culturelle à Beyrouth », s’est concentrée sur le rôle des musées et galeries d’arts pour le retour à la vie culturelle de Beyrouth.

Ces réunions sont organisées en partenariat avec la Délégation permanente du Liban à l’UNESCO.