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L'Assemblée générale renouvelle son engagement en faveur de la culture de la paix lors d'un événement de haut niveau

Un projet communautaire de réduction de la violence, soutenu par l'ONU en Haïti, a employé des habitants en 2012 pour construire des murs de pierres et planter de la végétation afin d'éviter l'érosion et prévenir les inondations.
Photo : MINUSTAH/Logan Abassi
Un projet communautaire de réduction de la violence, soutenu par l'ONU en Haïti, a employé des habitants en 2012 pour construire des murs de pierres et planter de la végétation afin d'éviter l'érosion et prévenir les inondations.

L'Assemblée générale renouvelle son engagement en faveur de la culture de la paix lors d'un événement de haut niveau

Paix et sécurité

L'Assemblée générale des Nations Unies a accueilli ce jeudi un événement de haut niveau sur la culture de la paix. Cette initiative a permis aux États membres de renouveler leur engagement envers la Déclaration et le Programme d'action sur une culture de la paix, approuvés le 13 septembre 1999.

A cette occasion, le Président de l'Assemblée générale et le Secrétaire général ont souligné les risques causés par la pandémie de Covid-19.

Le Président de l'Assemblée générale, Tijjani Muhammad-Bande, a déclaré que la pandémie « révèle et augmente les inégalités existantes dans les sociétés, ce qui contribue à accroître les tensions ».

Il a souligné la forte augmentation de l'extrême pauvreté et de la faim ainsi que l'interruption de l'éducation, qui ont un impact sur l'éradication de la pauvreté, l'insécurité alimentaire, l'instabilité économique et le développement durable.

M. Muhammad-Bande a souligné l'augmentation de la violence contre les femmes et les enfants et contre les travailleurs de première ligne. Selon lui, « les effets de la Covid-19 sont exacerbés pour les femmes et les filles simplement en raison de leur sexe ».

Pour le Président de l'Assemblée générale, « la pandémie est loin d'être terminée et ses conséquences à long terme ne sont pas encore connues ».

Selon lui, la crise est « une opportunité de changer le monde », de mieux reconstruire et d'atteindre les objectifs de développement durable.

Tijani Muhammad-Bande, Président de l'Assemblée générale des Nations Unies (archives)
Photo : Azertag State Agency
Tijani Muhammad-Bande, Président de l'Assemblée générale des Nations Unies (archives)

Vulnérable

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré que les conséquences économiques de la crise touchent de manière disproportionnée les États les plus fragiles, surtout en cas de conflits ou de crises humanitaires.

Selon lui, « au fur et à mesure que la dévastation s'accroît et se répand, elle menace de saper la confiance dans les institutions publiques et les processus démocratiques, même dans les pays les plus développés ».

La Covid-19 expose des risques pour la santé, mais aussi pour les économies et les sociétés et pour l'avenir. Pour le Secrétaire général, la pandémie « sape les efforts visant à instaurer une culture de la paix aux niveaux local, national et mondial ».

António Guterres a déclaré que depuis sa création, les Nations Unies n'ont jamais été confrontées à « une menace aussi complexe et multidimensionnelle pour la paix et la sécurité ».

Pour lui, une culture de la paix doit être centrée sur les droits de l'homme et la fin des injustices et des discriminations fondées sur le sexe, l'origine ethnique, la religion, le handicap ou l'orientation sexuelle.

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (photo d'archives).
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (photo d'archives).

Changements

Le chef de l'ONU juge nécessaire « de faire face aux profondes inégalités qui empêchent la dignité et les opportunités pour tous ». À cette fin, il a préconisé d'investir davantage dans la cohésion sociale, « reconnaissant que la diversité est une richesse et non une menace ».

Il a également appelé à « une nouvelle génération de protection sociale, y compris pour les plus vulnérables, basée sur la couverture maladie universelle et la possibilité d'un revenu de base universel ».

La communauté internationale doit également œuvrer pour garantir l'accès universel à une éducation de qualité et coopérer avec la planète, en reconnaissant ses limites et ses responsabilités envers les générations futures.

Le Secrétaire général a souligné l'importance de la compréhension entre les différentes cultures, en insistant sur la façon dont l'art et la culture peuvent exprimer des vérités fondamentales sur l'humanité.

Selon lui, le monde doit être sûr que « les communications numériques contribuent à la paix et ne sont pas utilisées à mauvais escient pour répandre la haine et l'extrémisme ».

António Guterres a conclu en disant que « le respect, l'empathie et la protection des droits de l'homme et de la dignité devraient être le guide, même dans les circonstances les plus difficiles ».